mercredi 8 octobre 2014

Synode - Jour 3

J'ai pensé aujourd'hui vous partager quelques-unes des phrases que j'ai notées durant les interventions des évêques. Aujourd'hui, nous discutions des défis particuliers des familles dans diverses régions du monde ainsi que de certains problèmes particuliers dans la pastorale de l'Église. J vous rappelle que nous avons écouté à peu près 60 interventions de 4 minutes. En voici donc un échantillon:

Amérique latine: La réalité c'est que très peu de familles sont des écoles de foi. Le christianisme est peu profond dans ces familles. Il y a plus de religiosité chrétienne que de foi chrétienne chez nous. Par contre, le peuple latino-américain valorise beaucoup la famille. Puisque la famille initie à la vie, elle doit apprendre à initier à la foi. 

Moyen Orient: La vie chrétienne est vive, les familles fortes. Mais elles sont sujettes à des pressions externes terribles: guerre, lois, fondamezntalismes religieux, pauvreté. Sans parler des réfugiés et des immigrants économiques.

Amérique latine: La culture machiste facilite une violence qui affecte les femmes et marque les enfants pour toute leur vie. Le chômage élevé crée une atmosphère d'anxiété qui blesse les familles. La réalité de l'immigration entraîne la séparation de fait de nombreux couples.

Afrique: Un changement culturel menace l'Afrique. Certaines valeurs traditionnelles africaines rencontrent facilement la vision chrétienne. Mais la poussée de la mentalité de l'occident chamboule tout, et ces valeurs sont vidées de leurs contenus. Des théories du genre minent la notion du mariage, de la paternité et de la maternité.

Amérique latine: La précarité de la vie et des valeurs causée par la pauvreté isole les personnes, surtout les enfants et les aînés. L'isolement des familles pauvres les rendent plus que fragiles. Ceux qui ne trouvent pas de travail se sentent inutiles. Il faut faire plus que dénoncer les effets de l'économie d'aujourd'hui: il faut chercher à en changer les structures.

Afrique: Le besoin de s'exiler pour travailler crée des pressions internes terribles sur la famille. Il n'est pas normal que des mesures technologiques bancaires crucifient nos familles. Notre vraie richesse se trouve dans nos enfants. Et notre vraie finalité n'est pas l'argent, mais le ciel. 

Afrique: Le mariage traditionnel chez nous est régi par les familles, de vit en étapes, culminant dans la naissance de l'enfant. Le couple décide alors de faire inscrire son mariage. Mais dans les couples mixtes, la partie non-catholique n'est pas intéressée à célébrer un mariage sacramentel. Que faire en ce cas? Est-ce qu'on ne pourrait pas reconnaître canoniquement le mariage civil?

Europe: La croissance du nombre de couples qui choisissent de faire vie commune sans mariage, ni civil, ni canonique. Quel rapport entre l'Église et ces couples? Nous devons assurer une meilleure formation des prêtres pour les accueillir et les accompagner.

Europe: Dieu est parfaitement juste et parfaitement miséricordieux. Pour nous, c'est difficile de tenir ces deux pôles à la fois, mais nous devons trouver ces chemins pour aujourd'hui. Les divorcés-remariés civilement: que pouvons-nous faire pour eux? Beaucoup ne sont pas intéressés, mais ils ont sont nombreux ceux qui souffrent. Comment les accompagner? Première condition: le respect inconditionnel. Il faut se mettre à la recherche des ces brebis perdues qui souvent n'osent pas parler. Il faut écouter avant de parler, il faut faire parler de la beauté du mariage. La beauté désarme et attire.

Afrique: La vérité, c'est Christ. Sa présence dans la vie de chaque chrétien est source de liberté. Mais la communauté doit manifester cette présence christique pour chacun de ses membres. Nous devons améliorer nos réponses aux situations difficiles: les familles fortes auraient un rôle à jouer en ce champ.

... Voilà quelques échos des propos entendus en ce jour. Il ne s'agit pas d'un résumé. Bien d'autres choses ont été dites. Mais peut-être serez-vous d'accord avec moi: il y a beaucoup de matière à réflexion. Comme l'a dit un des évêques: Une chance que le Pape nous donne une année pour y penser avant de revenir avec des suggestions. Nous avons beaucoup à faire!


2 commentaires:

  1. Merci! J'étais très impressionné par ces interventions.

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  2. Je ne suis pas sûr de la manière de procéder pour laisser un commentaire. Mais je tiens à vous remercier chaleureusement de ce blogue particulièrement opportun pour nous "donner un certain accès" à l'intérieur de cette rencontre très importante pour la pertinence de l'Évangile dans notre monde contemporain.
    J'espère que vous continuerez de nous partager votre quotidien, vos découvertes, vos réflexions, et même vos doutes devant ces défis considérables dans chaque pays, mais encore plus au niveau universel...

    Dominique Boisvert, autrefois de Montréal et maintenant de Scotstown,
    participant actif au questionnaire préparatoire au Synode

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