vendredi 26 février 2021

Confinement et Évangile -- Jour 46, 26 février (vendredi de la première semaine du carême)

« Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… Eh bien! moi, je vous dis… » (Matthieu 5, 21a.22a)

 

Dans le sermon sur la montagne rapporté par Matthieu, Jésus souligne le contraste entre l’enseignement traditionnel reçu des scribes et son enseignement à lui. En le lisant, on pourrait penser qu’il invite à viser plus haut, à aller plus loin dans la pratique religieuse, mais on se tromperait. Jésus invite plutôt à reconsidérer l’ensemble de notre vie à la lumière de l’amour miséricordieux du Père pour ses enfants. Il ne s’inquiète pas d’abord de la qualité de notre « pratique » religieuse, mais de la transformation de nos cœurs grâce à l’expérience d’une relation soutenue avec lui.

J’entends des chefs catholiques exprimer leur crainte que les gens s’habituent, durant ce confinement, à ne plus pratiquer leur religion. Y aura-t-il moins de gens présents à l’église une fois passée la pandémie? C’est possible. Mais est-ce là la vraie question? Pour Jésus, la pratique est seconde par rapport à la profondeur de ma relation avec lui. De cette relation seulement peut jaillir une pratique religieuse renouvelée et engagée qui donne sens à la vie.

Abba, Père, je peine à « pratiquer » ma religion durant ce confinement. Mais peut-être est-ce l’occasion pour moi d’aller au fond de la question, de redécouvrir ton Fils Jésus vivant en moi. Donne-moi ton Esprit pour que je puisse répondre de ton mon cœur à son amour, car il renouvelle toute chose.

Amen.

mercredi 24 février 2021

Confinement et évangile - jour 46, 24 février (mercredi de la première semaine du carême)

La reine de Saba est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. (Luc 11, 31)

 

Jésus exprime sa frustration devant le manque d’accueil que reçoit son message chez les chefs religieux d’Israël. Il leur rappelle comment une païenne comme la reine de Saba avait fait un long voyage pour venir écouter le roi Salomon, réputé pour sa sagesse. Jésus est là, au cœur de son peuple; personne n’a besoin de faire de long voyage pour venir l’écouter, lui la sagesse vivante de Dieu. Que c’est triste qu’on ne profite pas de sa proximité!

Je remarque autour de moi de bons catholiques qui s’enthousiasment pour des gens qui prétendent avoir la vérité sur la COVID (qui, selon eux, ne serait qu’un coup monté), sur les vaccins (qu’ils craignent de prendre), sur les efforts des gouvernements (qui disent vouloir brimer nos libertés) et même sur le pape (qui, affirment-ils, serait un faux). Comme je voudrais qu’ils mettent autant d’énergie à écouter l’enseignement de Jésus, transmis par l’Église et vécu par des saints, qu’à écouter ces théoriciens de complot.

Abba, Père, libère-moi de mes craintes et de mes anxiétés. Aide-moi à faire confiance aux hommes et aux femmes qui ont la responsabilité de chercher le bien commun durant cette pandémie. Fais qu’en toute chose, je cherche d’abord à approfondir ma relation avec ton fils, Jésus, source de toute vraie sagesse.

Amen.

samedi 20 février 2021

Confinement et Évangile -- Jour 42, 20 février (samedi après le mercredi des Cendres)

Jésus sortit et remarqua un publicain du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva; et il le suivait. (Luc 5, 27-28)

 

En appelant Lévi — qu’on appelle aussi Matthieu — Jésus invite un homme de mauvaise réputation à devenir son disciple. En effet, les publicains, qui collectaient les taxes pour les Romains, étaient vus comme des traitres, des hommes qui s’enrichissaient sur le dos des pauvres d’Israël. Jésus ne s’arrête pas à cela, il voit simplement un être humain qui a besoin de découvrir l’amour de Dieu pour être transformé. D’une position statique et immobile assis à son bureau, Lévi se lève et marche : il ressuscite à une vie nouvelle.

Vivre le carême durant la pandémie ne me semble pas évident. Ne suis-je pas en carême depuis le début du confinement? Si le carême, pour moi, équivaut à un temps de pénitence, alors c’est vrai, le carême a commencé bien avant le mercredi des Cendres cette année. Mais si je comprends le carême comme l’occasion de quitter une position spirituelle statique et figée pour m’engager plus profondément à la suite de Jésus, ces quarante jours pourront vraiment mener à une résurrection.

Abba, Père, dans les mots de ton fils Jésus, Lévi a reconnu ta voix. Il a discerné dans ces paroles la possibilité d’un recommencement, d’une vie dynamique à la suite de Jésus. Donne-moi la générosité de répondre comme lui, quel que soit mon passé ou mon présent, en me tournant vers un avenir renouvelé par ta présence et ton amour.

Amen.

jeudi 18 février 2021

Confinement et Évangile - Jour 40, 18 février (jeudi après le mercredi des cendres)

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. (Luc 9, 23)


Dans le langage populaire, « porter sa croix » veut dire accepter d’endurer avec patience une épreuve difficile sur laquelle on n’a pas de contrôle. Mais dans la bouche de Jésus, cette expression dit autre chose. Pour Jésus, la croix n’est pas une épreuve à supporter, mais un témoignage suprême d’amour qui devient source de salut pour le monde. Il annonce à ses auditeurs que, s’ils veulent devenir ses disciples, ils doivent faire comme lui : s’engager sur un chemin d’amour radical qui transforme la vie de tous les jours.

Dans la conception populaire, la pandémie serait une « croix » que je dois endurer avec patience. Mais si je marche à la suite de Jésus, je saisirai cette pandémie comme une occasion pour moi de vraiment devenir son disciple. Je transformerai cette épreuve par mes paroles d’amour, par le souci que je me fais pour les autres, par ma préoccupation pour le bien de tous et de toutes. En apprenant à dépasser mes frustrations pour être plus attentif aux autres, je ferai de cette pandémie une « croix » chrétienne, une marque d’amour et une source de salut pour le monde.

Abba, Père, du haut de la Croix, Jésus a répandu ton amour sur le monde. Donne-moi ton Esprit pour qu’à mon tour je puisse transformer tous les événements de ma vie en occasion d’amour. Aide-moi à mourir à mes humeurs égoïstes afin d’aider les autres à vivre en abondance.

Amen.

lundi 15 février 2021

Évangile et confinement -- Jour 37, 15 février (lundi de la sixième semaine du temps ordinaire)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.) 


Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. (Marc 8, 11)

De retour en territoire juif, Jésus est immédiatement affronté par les pharisiens. Malgré tous les signes qu’il a donnés à date (les exorcismes, les guérisons, son enseignement), ils exigent un signe plus grand encore, quelque chose de spectaculaire. Mais leur esprit est déjà fermé; leur demande jaillit de leur méfiance, non pas de leur recherche. Elle révèle que leur vision de Dieu n’est pas celle de Jésus. Eux, ils cherchent un Dieu puissant, majestueux, magicien; lui leur révèle un Dieu de compassion et de service qui se fait petit auprès des humbles. Les pharisiens et Jésus ne sont pas sur la même longueur d’onde.

Comme ça serait merveilleux si Dieu intervenait par un signe extraordinaire en mettant fin à la pandémie. Je n’aurais plus à endurer le confinement, les masques et la distanciation, les malades seraient tous guéris et l’humanité croirait en Dieu! Mais le Dieu de Jésus n’agit pas ainsi. Il est présent dans les humbles gestes de service, dans la compassion au quotidien, dans la douce parole et l’attentive patience.

Abba, Père, ta gloire et ta majesté, tu les as révélées dans le silence d’un Vendredi saint. Tu ne domines pas, tu sers. Tu ne t’imposes pas, tu aimes. Libère-moi des fausses images que je peux me faire de toi, afin que je te découvre dans l’humble service de mes frères et sœurs.

Amen.

samedi 13 février 2021

Évangile et confinement -- Jour 35, 13 février (samedi de la cinquième semaine du temps ordinaire)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)

 

Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » (Marc 8, 4)

Jésus se trouve en territoire païen, entouré d’une foule qui l’accompagne depuis trois jours.. Mais c’est un lieu désertique, et Jésus s’inquiète que ces gens n’auront pas la force physique de retourner chez eux. Pris de compassion, il exprime son inquiétude à ses disciples, qui répondent par la question citée. Ils ne voient aucune issue au problème que reconnaît Jésus. Alors, Jésus lui-même prend la situation en main : il multiplie le peu de pain qui reste, de sorte que la foule est rassasiée.

J’ai le sentiment de jeûner depuis le début de ce confinement. Non pas de nourriture, car j’en ai en abondance, mais de rencontres amicales, d’activités partagées et de rassemblements en famille. C’est comme un désert relationnel. Je me sens comme les apôtres : où donc trouver de quoi me rassasier dans ce désert? Les émissions de télé, les casse-tête et les marches solitaires ne semblent plus faire l’affaire. Mais Jésus peut prendre le peu que j’ai – les appels téléphoniques, les messages-textes, les petits cadeaux échangés – et en multiplier la portée et l’impact dans ma vie. Ma pauvreté peut devenir richesse dans son Esprit.

Abba, Père, ce confinement m’oblige à un jeûne relationnel, même spirituel. Renouvelle ma confiance en Jésus qui peut, encore aujourd’hui, multiplier le petit pain qui est le mien. Que les rencontres et échanges passagers de ma vie en ces jours, aussi pauvres qu’ils soient, génèrent en moi une profonde richesse qui rassasiera mon désir. Du surplus que je découvrirai alors en moi, je pourrai nourrir les autres.

Amen.

jeudi 11 février 2021

Évangile et confinement - Jour 33 , 11 février (Mémoire de Notre-Dame de Lourdes)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)


Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » (Jean 2, 1.3)

Dans l’évangile de Jean, le premier miracle de Jésus n’est pas une guérison, mais une transformation d’eau en vin. Le vin n’est pas nécessaire pour survivre, mais il représente tout ce « plus » qui, dans la vie, donne du piquant, de la chaleur, de la couleur. Marie reconnaît qu’il ne suffit pas de survivre, il faut vivre, aussi.

Ce confinement m’oblige à mettre de côté tout ce « plus » de la vie. En ce moment, je dois me contenter de survivre, et je trouve cela pénible. Mais Jésus peut, encore aujourd’hui, transformer ce qui ne semble être que de l’eau plate en source de joie, de vitalité et de dynamisme. Je dois chercher à vivre profondément les choses toutes simples qui sont à la portée de ma main.

Abba, Père, je ne veux pas simplement survivre, mais vivre profondément.  Au souci de Marie correspond la compassion de ton Fils qui veut me faire goûter le vin riche de ton Esprit vivifiant. Ouvre mon cœur pour qu’à mon tour je sois une source de vie pour les autres.

Amen.

mardi 9 février 2021

Confinement et Évangile -- Jour 31, 9 février (mardi de la cinquième semaine du temps ordinaire)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)


Les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : “Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens? Ils prennent leurs repas avec des mains impures.” (Marc 7, 5)

Les pharisiens formaient un groupe de juifs fervents qui désiraient vivre leur foi de façon radicale. Cela se traduisait par une attention aux plus petits détails de la Loi de Moïse qu’ils interprétaient de façon très stricte. Mais on peut s’enfarger dans les détails, au point d’oublier l’essentiel. Pour Jésus, ce ne sont pas les mains qu’il faut purifier, mais le cœur.

Ce confinement m’a obligé à mettre de côté des pratiques religieuses qui me permettaient d’exprimer ma foi et de la construire. C’est une grande source de frustration et d’anxiété. Mais je peux être tellement centré sur ces pratiques qui me manquent que je viens à oublier l’essentiel qui est toujours à ma portée : la Parole de Dieu, la prière, la lecture spirituelle, l’amour partagé avec les autres, l’engagement pour la justice.

Abba, Père, je souffre de tout ce que le confinement m’enlève. Mais ouvre mes yeux et mon cœur à ce qui demeure : ton amour, la présence de ton Fils, la vitalité de l’Esprit. Un jour, je pourrai retrouver mes pratiques communautaires avec un cœur d’autant plus ouvert à toi et aux autres que je t'aurai reconnu avec moi, ici et maintenant.

Amen.

dimanche 7 février 2021

Confinement et Évangile - Jour 29, 7 février (cinquième dimanche du temps ordinaire)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)


La belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. (Marc 1, 30-31)

La position couchée de la belle-mère de Simon représente tout ce qui abat et opprime l’humanité. Le verbe dont Marc se sert pour désigner sa guérison – la fit se « lever » – est un des verbes qui servira à désigner la résurrection de Jésus : il « s’est levé » d’entre les morts. La position debout qui caractérise cette femme après sa guérison représente sa vitalité retrouvée, son autonomie, sa capacité de s’engager dans la vie.

Ce confinement me jette à terre. Je suis porté à rester trop longtemps couché, trop longtemps évaché sur le sofa ou dans ma grosse chaise. Mon esprit semble abattu, opprimé. Mais Jésus veut me donner sa main pour me relever, me remettre debout. Il veut souffler en moi son Esprit de vie et de générosité pour que je reste bien lucide, engagé et actif au cœur de ce passage difficile.

Abba, Père, merci pour ton fils Jésus qui vient à ma rencontre pour me relever. Ne me permets pas de me complaire dans mon état abattu. Au contraire, éveille en moi le goût de vivre déjà de la résurrection de ton Fils en choisissant, ici et maintenant, de vivre pleinement.

Amen.

samedi 6 février 2021

Confinement et Évangile - Jour 28, 6 février (samedi de la 4e semaine du temps ordinaire)

 

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)


Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » (Marc 6,31)

Les Apôtres reviennent de leur première mission et ils ont hâte de partager avec Jésus tout ce qu’ils ont vécu. Jésus leur propose de se retirer de la foule, en sa compagnie, pour goûter un peu de repos. L’invitation de Jésus dépasse le simple bien-être physique, mais prend une dimension profondément spirituelle. En effet, dans la Bible, le « repos » est compris comme une grâce accordée par Dieu, la note caractéristique du sabbat, un don messianique.

Je sens bien que j’ai été mis à l’écart par ce confinement. De fait, je suis parfois frustré par ce repos forcé. J’ai hâte de pouvoir sortir, aller fêter, reprendre mes activités. Mais je remarque que Jésus s’inclut dans son invitation aux Apôtres. Il ne dit pas « Allez vous reposer » mais « Venez vous reposer ». Mon confinement change d’allure si je reconnais que Jésus s’y retrouve avec moi, à mes côtés, dans mon cœur. Sa présence change cette halte prolongée en ressourcement spirituel.

Abba, Père, tu me donnes un compagnon fidèle dans mon confinement : ton Fils, Jésus, mon frère. Avec lui, je peux transformer ce long temps de convalescence sociale en un cheminement de guérison, de renouveau et d’épanouissement. Donne-moi de reconnaître sa présence et de la partager avec les miens.

Amen.

vendredi 5 février 2021

Confinement et Évangile - Jour 27, 5 février (mémoire de sainte Agathe)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)


C’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison. (Marc 6,17)

Comme beaucoup de tyrans, le roi Hérode se permettait tout. Jean le Baptiste n’avait pourtant pas peur de le critiquer et de le dénoncer. Mais Jean a subi le sort de tant d’autres militants pour la justice dans l’histoire du monde : il s’est fait emprisonner, torturer et tuer. Il en ira de même pour Jésus.

Parfois, je ressens ce confinement comme une prison. Peut-être cette expérience pourra-t-elle faire grandir en moi la solidarité avec tant d’hommes et de femmes qui, encore aujourd’hui, se font emprisonner à cause de leur engagement pour la justice, la liberté et la paix.

Abba, Père, je te présente ces frères et ces sœurs qui, à cause de leurs convictions et de leur souci pour le bien commun, sont jetés en prison, maltraités, humiliés et même, parfois, tués. Mon confinement est peu de chose comparé à ce qu’ils endurent pour la cause du Royaume de justice, de paix et de joie. Que ma prière leur apporte un peu de réconfort et d’espérance.

Amen.


mercredi 3 février 2021

Confinement et Évangile -- Jour 25, 3 février (mercredi de la 4e semaine du temps ordinaire)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)


Jésus se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il? »  (Marc 6,2)

Les gens du village de Jésus sont étonnés par la puissance de son enseignement et par sa capacité de chasser les démons et de guérir les malades. Nous sommes plus chanceux qu’eux, nous savons d’où il tient ce pouvoir. Car nous connaissons la suite de l’histoire : sa passion, sa résurrection et son exaltation. « D’où cela lui vient-il? » De son Père, dont la puissance est amour.

Et moi, où pourrais-je puiser la force de vivre ce confinement avec calme et confiance si ce n’est à la même source? Avec Jésus, je peux trouver en Dieu la capacité de parler avec sagesse et d’agir avec tendresse pour les autres. Car, par le baptême, Jésus me fait participer à sa propre relation avec le Père, dans l’Esprit.

Abba, Père, Jésus ne cherchait pas d’abord à étonner, mais à guérir, à consoler et à libérer. Il ne voulait rien d’autre que de manifester ton amour à l’humanité. Fais de moi un vrai frère, une vraie sœur de ton Fils. En cherchant – avec lui – le bien des autres, en accueillant – comme lui – ton Esprit de force, je pourrai — en lui — connaître répandre la joie et la paix, même au cœur de ce confinement.

Amen.


mardi 2 février 2021

Confinement et Évangile -- Jour 24, 2 février (Fête de la présentation du Seigneur)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.) 


L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. (Luc 2, 40)

Cette phrase éditoriale de Luc conclut le récit du voyage que firent Joseph et Marie pour aller présenter leur nouveau-né, Jésus, au Temple. En même temps, elle résume tout ce que nous savons de l’enfance du Christ, soulignant que ce fut pour lui un temps de croissance physique, psychologique et spirituelle.

Le confinement est-il un temps de croissance pour moi? Certes, j’ai arrêté de grandir corporellement, ça fait bien des années. Pourtant, je dois toujours prendre soin de mon corps et me garder en santé. Au point de vue psychologique, je suis loin d’avoir atteint mon plein potentiel. En ce sens, la solitude et l’oisiveté imposées par le confinement sont comme une école de vie qui me présente de nouveaux espaces intérieurs à découvrir et à approfondir. Enfin, du point de vue spirituel, en bouleversant mes habitudes, le confinement m’invite à découvrir de nouvelles formes de prière, de célébration et de communion.

Abba, Père, tu veilles sur moi comme ton enfant chéri. Quel que soit mon âge, tu veux me voir grandir et m’épanouir. Quel que soit le contexte, tu désires que je vive en abondance. Que mon corps, mon cœur et mon esprit se conjuguent dans une croissance perpétuelle qui ne cessera que dans l’ultime rencontre de ton amour.

Amen.

lundi 1 février 2021

Confinement et Évangile - Jour 23, 1 février (lundi de la quatrième semaine du temps ordinaire)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.) 


Jésus lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » (Marc 5, 19)

Jésus vient de libérer un homme d’une puissance maléfique dévastatrice. Dans un élan de reconnaissance, cet homme demande à Jésus de le suivre, mais Jésus l’invite plutôt à renouer avec sa propre famille, de reprendre sa place dans la vie de son village, tout en partageant son expérience de la miséricorde de Dieu avec les gens de son milieu.

Je peux parfois avoir le goût des grands gestes pour manifester ma foi, mais le Seigneur m’invite plutôt à la simplicité et à l’humilité. Ma vie chrétienne se vit d’abord dans mon milieu familial, dans ma maison, où je peux simplement partager avec les autres l’amour que je reçois de Dieu. Le confinement m’invite à être attentif à cette dimension moins spectaculaire de la vie, tissée de simples gestes mais traversée d’un grand amour.

Abba, Père, tu es plein de miséricorde pour moi. Grâce à toi, je jouis d’une espérance et d’une joie que je ne connaîtrais pas autrement. Aide-moi à être un témoin de ta miséricorde, surtout pour ceux et celles qui me sont proches. Dans le quotidien de ma vie, j’apprendrai à reconnaîtrai la merveille de ta présence.

Amen.