mercredi 3 octobre 2018

Synode sur les jeunes III - La parole est à François

Aujourd'hui, le pape François a inauguré le synode des évêques sur "Les jeunes, la foi et le discernement des vocations" par la célébration de l'Eucharistie sur la place St-Pierre. Ensuite, il s'est retrouvé dans la salle du synode où il a présenté sa vision dans un remarquable discours d'ouverture. Mon commentaire aujourd'hui se résume à la présentation de quelques phrases tirées de ce discours centré sur la synodalité.


- Le Synode que nous allons vivre est un moment de partage. Je désire donc, au début du parcours de l’Assemblée synodale, vous inviter tous à parler avec courage et franchise, c’est-à-dire en intégrant liberté, vérité et charité. Seul le dialogue peut nous faire grandir.

- Au courage de parler doit correspondre l’humilité de l’écoute…C’est cette écoute qui ouvre l’espace au dialogue.

- Le Synode doit être un exercice de dialogue, d’abord entre ceux qui y participent. Et le premier fruit de ce dialogue est que chacun s’ouvre à la nouveauté, à la modification de sa propre opinion grâce à ce qu’il a entendu des autres.

- Sentons-nous libres d’accueillir et de comprendre les autres et donc, de changer nos convictions et nos positions : c’est un signe de grande maturité humaine et spirituelle.

- Le Synode est un exercice ecclésial de discernement… Le discernement n’est pas un slogan publicitaire, ni une technique d’organisation, ni même une mode de ce pontificat, mais une attitude intérieure qui s’enracine dans un acte de foi.

- Le discernement est la méthode et en même temps l’objectif que nous nous proposons : il se fonde sur la conviction que Dieu est à l’œuvre dans l’histoire du monde, dans les évènements de la vie, dans les personnes que je rencontre et qui me parlent.

- Le discernement a besoin d’espace et de temps. Cette attention à l’intériorité est la clef pour réaliser le chemin de la reconnaissance, de l’interprétation et du choix.

- Ce Synode a l’opportunité, la tâche et le devoir d’être signe de l’Église qui se met vraiment à l’écoute, qui se laisse interpeller par les requêtes de ceux qu’elle rencontre, qui n’a pas toujours une réponse préemballée déjà prête.

- Il faut donc, d’une part, vaincre résolument la plaie du cléricalisme… Celui-ci naît d’une vision élitiste et exclusive de la vocation qui interprète le ministère reçu comme un pouvoir à exercer plutôt que comme un service gratuit et généreux à offrir. Et cela conduit à croire appartenir à un groupe qui possède toute les réponses et qui n’a plus besoin d’écouter et d’apprendre quoique ce soit.

- Le cléricalisme est une perversion et est la racine de nombreux maux dans l’Eglise : nous devons en demander humblement pardon et surtout créer les conditions pour qu’ils ne se répètent pas.

- Que le Synode réveille nos cœurs ! Le présent, y compris celui de l’Eglise, apparaît chargé d’ennuis, de problèmes, de fardeaux. Mais la foi nous dit qu’il est aussi le moment où le Seigneur vient à notre rencontre pour nous aimer et nous appeler à la plénitude de la vie.

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