L’intolérance. Voilà le thème qui, selon les experts, a marqué le monde médiatique du Québec en 2017. « C’est venu teinter l’ensemble de l’actualité. Si 2016, pour nous, avait été l’année de la peur qui était le principal vecteur d’intérêt d’une importante proportion de l’actualité, pour nous, l’intolérance est probablement le thème récurrent très important qui a dominé l’actualité chez nous, au Québec, en 2017 », a indiqué en entrevue Jean-François Dumas, président d’Influence communication.
L’intolérance. Elle nourrit les guerres, engendre les persécutions, entretient les rancunes. Elle divise les familles, les communautés et les peuples. Elle heurte, blesse et tue.
Jésus est mort sur la croix, victime d’intolérance. On ne tolérait pas l’intérêt qu’il suscitait, ni le message qu’il annonçait, ni ses gestes qui interpellaient. On aurait pu entamer un dialogue avec lui. On aurait pu chercher à le comprendre. On a préféré le supprimer.
Pourtant, Jésus n’a fermé la porte à personne. Il a dialogué avec des sommités comme Nicodème et avec des quidams comme la Samaritaine. Il visitait les riches comme Zachée et Simon tout en partageant la table des pauvres comme Lazare, Marie et Marthe. Au moment d’être cloué à la croix, il a prié pour que ses tortionnaires soient pardonnés.
« Aimez vos ennemis, » disait-il, « faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. » (Luc 6, 27-31)
Jésus ne prêchait pas seulement la tolérance, mais l’amour. Il se plaisait non seulement à accueillir l’autre, mais à aller à sa rencontre. Comme le monde serait différent si nous mettions en pratique son enseignement, si nous imitions son exemple.
Dans un monde marqué par l’intolérance et la peur de l’autre, la résurrection de Jésus brille comme un phare qui nous indique un chemin d’ouverture et de confiance. Le Dieu de Jésus-Christ ne fait pas de différence entre nous, il nous accueille tous et toutes comme ses enfants bien-aimés. Vivons donc en frères et sœurs les uns des autres. Et que 2018 soit une année marquée non seulement par la tolérance, mais encore plus par l’accueil, le respect et le dialogue.
Joyeuses Pâques.
+ Paul-André Durocher