jeudi 15 octobre 2015

Synode 2015 - Jour 11

Hier nous avons fait la lecture des rapports des treize groupe de discussion à l'assemblée générale du Synode. Le groupe de langue française C dont je suis le secrétaire ou rapporteur a proposé un prologue à la partie II de l'instrument de travail. Ce prologue se veut un résumé théologique de l'enseignement de l'Église sur la vocation et la mission de la famille dans le monde. Il s'agit d'un texte court mais très dense qui pourra aider à comprendre le sens de cette partie II.

Mais nous avons aussi ajouter quelques considérations que je vous présente ci-dessous en italiques. Elle résume bien le sens de nos échanges en petit groupe durant nos rencontres de lundi et de mardi.

- Les expériences pastorales partagées en notre groupe nous convainquent que, dans l’Eglise, parler de la famille, c’est parler d’une réalité humaine qui s’inscrit dans le temps et dans l’espace. Chaque famille a ses généalogies qui l’enracinent dans une histoire et une culture. Chaque famille est fondée par tel homme et telle femme qui lient leur destinée et la confient au Christ qui veut que tous aient la vie en abondance. L’histoire de leur vie et de leur amour, leur engagement mutuel dans la fidélité, leur volonté de réaliser l’économie de leur baptême par leur alliance conjugale, l’établissement de leur «maison» et l’éducation de leurs enfants, tout cela est porté et traversé de part en part par la puissance de la miséricorde de Dieu. La mission de la famille, par son existence même, est de rendre témoignage de cet appel à enraciner sans cesse nos alliances humaines dans le mystère pascal du Christ.

- Les histoires humaines en quête de bonheur, aujourd’hui comme au temps bibliques, sont complexes, faites de joies et de peines, d’espoirs et de découragements, de fidélités et d’abandon. Elles sont marquées par leur contexte culturel. Elles sont aussi parfois l’occasion d’épreuves difficiles de l’échec ou de l’erreur. Cette complexité est le lieu et l’occasion de la manifestation du mystère de la miséricorde de Dieu. Car Dieu situe chacune de ces histoires familiales particulières et les ordonne toutes ensembles dans l’horizon de la communion du Royaume promise et réalisée par le Christ.

- Nous formulons donc un souhait: que le présent synode ouvre une période de patiente recherche commune des théologiens et des pasteurs qui chercheront ensemble à établir les justes balises d’une pastorale familiale, pastorale qui saura traduire l’Evangile de la famille dans cet horizon de la communion. Nous avons moins besoin d’aménagements de discipline universelle que d’une base solide pour la réflexion et l’engagement en pastorale. Ainsi, dans chacune de nos Églises particulières, nos pasteurs, nos communautés et nos familles sauront mieux se faire l’écho de l’inlassable confiance de Dieu en la capacité de l’homme à vivre en communion. De cette communion, l’unité du mariage sacramentel est le signe par excellence. Merci.

mercredi 14 octobre 2015

Synode 2015 - Jour 9

Lundi et mardi étaient consacrés aux petits groupes de discussion. Un des changements qu'on a apportés à la procédure du synode cette année consiste justement à donner plus de temps à ces groupes, et je dois dire que je l'apprécie beaucoup. La discussion dans notre groupe est très riche. Les points de vue de l'Asie, de l'Afrique et du Moyen Orient me rappellent que l'Église est vraiment universelle. Les diverses sensibilités font que certaines expressions qui passeraient sans difficulté chez nous doivent être finement nuancées pour être recevables ailleurs.

 

Notre collègue japonais, par exemple, nous expliquait qu'il n'y a pas de mot dans sa langue pour dire 'mystère', un mot dont nous nous servons sans souci en français. Il nous a dit qu'il essayait d'expliquer cela à ses fidèles par toutes sortes de moyens, mais qu'il n'y arrivait pas. Un collègue du Moyen Orient lui a répondu: 'C'est un vrai mystère, n'est-ce pas?' Nous avons bien ri! (L'humour chez les évêques est très subtile...)

 

Notre sujet de discussion? La deuxième partie de l'instrument de travail. Suivant la méthode voir-juger-agir, il s'agissait de 'juger' - c'est-à-dire discerner - la situation décrite dans la première partie à partir de nos convictions et de nos valeurs. Cette deuxième partie cherche donc à mieux dire comment la foi chrétienne voit le mariage aujourd'hui. Évidemment, notre vision est puisée dans l'Évangile qui nous est transmis dans la vie, la prière et l'enseignement de l'Église. Comme notre instrument de travail est le fruit de nombreuses consultations et rédactions successives, il est un peu éclaté. Nous avons donc pensé comme groupe préparer un 'prologue' synthétique à ce chapitre, qui ramasserait en quelques paragraphes l'essentiel de notre vision. C'est ce que je présenterai plus tard aujourd'hui durant l'assemblée générale dans le contexte de mon rapport de groupe.

 

Encore une fois, mon rôle de rapporteur a causé un surcroît de travail, ce qui explique mon manque de fidélité à ce blogue. Ça ne veut pas dire que je ne pense pas à vous, chers lecteurs et lectrices, surtout ceux et celles de mon diocèse. Vous êtes constamment dans ma prière: gardez-moi dans la vôtre, s'il-vous-plaît.

samedi 10 octobre 2015

Synode 2015 - Jour 7

Voilà quelques jours que je n'ai pas donné de mes nouvelles. C'est que j'ai été élu rapporteur de mon carrefour linquistique mardi après-midi, et cela m'a donné un surcroît de travail.

D'abord, un mot au sujet des carrefours linguistiques. Tous les pères synodaux, les observateurs, les experts et les assistants sont divisés en une douzaine de carrefours qui regroupent une vingtaine de personnes parlant la même langue. Il y a des carrefours de langue française, anglaise, italienne, espagnole et allemande.

Les membres de mon carrefour viennent de partout: on y trouve six Africains, quatre Européens, cinq du Moyen Orient, trois de l'Asie et moi, du Canada. Quelle diversité extraordinaire! Nos échanges sont très riches, alors que nous partageons nos expériences, nos défis et nos espoirs.

Qu'est-ce que ça veut dire, être rapporteur d'un tel carrefour? Voici comment le règlement du Synode décrit ma tâche:

a. Chaque jour, lors des sessions en Carrefour ou à la fin des débats sur l'argument particulier, il résume les opinions exprimées, qu'elles soient concordantes ou discordantes.

b. Terminée la discussion dans le Carrefour, il prépare le rapport à soumettre à l'approbation des Membres du Carrefour. Celui-ci devra inclure toutes les opinions, tant celles concordantes que celles discordantes, et le Rapporteur le présentera en Congrégation générale.

c. Conclu l'examen des amendements dans le Carrefours, il prépare les amendements ocllectifs à soumettre à l'approbation des Membres des Carrefours et ensuite il collabore avec le Rapporteur Général dans l'examen des amendements collectifs.

Concrètement, cela veut dire que je prends les notes durant les discussions (paragraphe 'a'). Cette semaine, nous avons eu quatorze heures de discussion, alors vous pouvez vous imaginez ce que cela peut représenter.

À partir de ces notes, j'ai préparé le rapport dont on parle au paragraphe 'b'. J'en ai fait la lecture dans la grande assemblée hier matin, durant la session où nous avons écouté tous les rapporteurs nous présenter leurs rapports. Cela nous a permis de se faire une bonne idée des discussions qui se sont déroulées dans les divers carrefours. Cet article présente une bonne perspective d'ensemble et résume bien les trois rapports de lanque française, y inclus le mien.

Le paragraphe 'c' indique que je devais préparer les amendements collectifs. En effet, notre travail fondamental en carrefour consiste à enrichir le document de travail dont je vous ai déjà parlé. Cette semaine, nous travaillions sur la première partie. Chaque suggestion (de changer un mot ou une phrase, d'ajouter un paragraphe ou d'en enlever un, de changer l'ordre phrases ou des paragraphes) doit être préparée comme un amendement à être approuvé par la majorité du groupe avant d'être transmis au secrétariat général. J'ai ainsi préparé 25 amendements, certains reprenant des numéros en entier. Cela explique que je me suis couché à 2h du matin mercredi soir!

Enfin, le paragraphe 'c' précise que je devais travailler avec les autres rapporteurs à rassembler tous les amendements de tous les carrefours linguistiques pour les harmoniser (autant que possible) en un texte final. Cela nous a occupé de 15h à 21h hier... j'ai souper tard.

Sans doute est-ce un travail exigeant, mais il est aussi très intéressant. Il me permet de collaborer au coeur même du synode et de faire ma part pour que ce processus réussisse. Hier, nous finissions le travail sur la partie I du document. Aujourd'hui, nous avons commencé à étudier la partie II, étape qui nous verra reprendre tout ce processus dans les carrefours à partir de lundi. Ensuite, nous le referons une dernière fois pour la troisième partie.

Priez pour moi!

mardi 6 octobre 2015

Jour 3 -Synode

En ce troisième jour du synode, nous écoutions les interventions des membres qui voulait parler sur un point ou l'autre de la première partie de l'instrument de travail. J'ai choisi de parler au sujet du numéro 29 qui concerne le rôle des femmes. Comme mon texte est presque entièrement imprimer à l'Internet (je ne sais pas qui en a divulgué le contenu), je crois qu'il est bon que je vous le présente dans son intégrité. Le voici.

Les statistiques les plus récentes de l'Organisation mondiale de la santé révèlent ce fait troublant: encore aujourd'hui, près d'un tiers des femmes dans le monde sont victimes de violence conjugales. Pourtant, dans Familiaris Consortio, le Saint Pape Jean-Paul II avait lancé un vigoureux appel : « Je demande à tous de s'engager dans une action pastorale spécifique plus vigoureuse et plus incisive afin que les offences à la dignité de la femme soient définitivement éliminées. » Malheureusement, plus de trente ans plus tard, les femmes continuent de subir discrimination et violence au mains des hommes, y inclus de leurs époux.

Devant cette triste et dramatique réalité, je propose que ce Synode affirme clairement qu'une interprétation correcte de l'Écriture sainte ne permet jamais de justifier la domination de l'homme sur la femme. En particulier, ce Synode devrait affirmer que les passages où Saint Paul parle de la soumission de la femme à son mari ne peuvent pas justifier la domination de l'homme sur la femme, encore moins la violence à son égard.

Mais il faut aller plus loin. Pour manifester clairement au monde l'égale odignité des femmes et des hommes dans l'Église, nous devrions reprendre la réflexion du Pape Benoît XVI dans son discours au clergé romain en mars 2006 lorsqu'il a dit : « Il est juste de se demander si, dans le service ministériel... on ne peut pas offrir plus de postes, plus de positions de responsabilité aux femmes. »

Je propose donc trois autres pistes d'action à ce Synode.

1. Que ce Synode considère la possibilité d'octroyer à des hommes et des femmes mariés, bien formés et accompagnés, la permission de prendre la parole lors des homélies à la Messe afin de témoigner du lien entre la Parole proclamée et leur vie d'époux et de parents.

2. Qu'afin de reconnaître l'égale capacité des femmes d'assumer des postes décisionnels dans l'Église, ce Synode recommande de nommer des femmes aux postes qu'elles pourraient occuper dans la Curie romaine et dans nos curies diocésaines.

3. Enfin, concernant le diaconat permanent, que ce Synode recommande l'établissement d'un processus qui pourrait éventuellement ouvrir aux femmes l'accès à cet ordre qui, comme le dit la tradition, est orienté non ad sacerdotium, sed ad ministerium.

 

lundi 5 octobre 2015

Jour 2 - Synode 2015

Ce matin était consacré aux formalités protocolaires. La salle du synode est comble: près de 270 'pères' du Synode (la plupart évêques, quelques supérieurs majeurs de communautés de prêtres), en plus des 14 délégués fraternels (représentants d'autres Églises et communautés chrétiennes), 24 experts et 51 auditeurs et auditrices (dont 17 couples mariés).

Après la prière, le Pape a pris la parole. Dans un bref discours percutant, il nous a rappelé que le Synode est un chemin qui encourage la sagesse, la franchise, centré sur le bien de l’Église, de la famille, du salut des âmes. Ce n'est pas un parlement, mais plutôt l’expression visible du cheminement de l’Église qui s’interroge sur les possibilités de la fidélité au dépôt de la foi dans le contexte contemporain. Selon le Pape, le Synode s’avance au coeur du peuple de Dieu, duquel nous sommes les pasteurs et les serviteurs. C’est un espace protégé où parle l’Esprit qui s’exprime par la voix de tous ceux qui s’ouvrent au Dieu des surprises, ce Dieu qui a créé la loi pour le bonheur des humains. Une condition est nécessaire pour son succès : que nous nous revêtions de courage apostolique, d’humilité et de prière. Le courage nous permet de porter la vie de Dieu aux autres, de partager nos convictions et les raisons de notre espérance. L’humilité nous permet d’écouter les autres sans nous sentir supérieur à eux. La prière ouvre un espace de silence où peut résonner la voix de Dieu en nos coeurs. Il ne s’agit pas pour nous d’arriver à un consensus par le biais de négociations, mais de chercher la voix de Dieu afin que ce soit LUI qui nous illumine et nous guide.

Le Cardinal Baldisseri, secrétaire général du Synode, a pris la parole pour nous présenter le travail accompli par le secrétariat depuis l'an dernier en préparation à notre rencontre.

Le Cardinal Erdo, relateur général, a livré un discours magistral, très classique, où il a exposé son analyse des questions qui nous confrontent. J'ai beaucoup aimé son introduction, où il nous a rappelé ce passage de l'évangile de Marc (chaptire 6, verset 34) lorsque Jésus rencontre la foule: la regardant, il eut pitié d'elle et se mit à l'instruire. Ces trois gestes de Jésus structurent, d'une certaine façon, les trois parties de notre instrument de travail: nous sommes d'abord invités à regarder le monde qui nous entoure; ensuite, nous portons à notre esprit la Bonne Nouvelle de la compassion de Dieu pour les familles; enfin, nous nous penchons sur notre rôle d'accompagnement et de renouvellemnt des familles.

En passant, les lecteurs et lectrices qui veulent suivre de près mes commentaires gagneraient à connaître l'instrument de travail qui va nous accompagner tout au long de ce Synode. Vous pouvez le trouver ici: http://www.vatican.va/roman_curia/synod/documents/rc_synod_doc_20150623_instrumentum-xiv-assembly_fr.html

Après dîner ont commencé les interventions individuelles sur la première partie de l'instrument de travail. Ces interventions durent trois minutes chacune et portent sur un paragraph particulier du texte, selon la bonne volonté des évêques. Je devrais livrer mon intervention demain. Elle portera sur le rôle des femmes.

La dernière heure, de 18h à 19h, fut consacrée aux interventions libres. Quelques voix se sont fait entendre pour regretter le style purement anecdotique ou sociologique de la première section. On y présente les défis qui confrontent les couples et les familles d'aujourd'hui, mais de façon assez sèche et objective. J'ai proposé au groupe que nos travaux d'équipe nous permettraient d'y mettre un peu de souffle en cherchant à voir ces éléments avec les yeux de la foi. Nous verrons où ça ira...

Une longue première journée, qui a débuté avec la messe à 7h ici à la Casa Romana del Clero où j'habite durant ces trois semaines. Je me prépare au sommeil, en pensant à vous tous et en vous portant dans ma prière. Bonne nuit!

dimanche 4 octobre 2015

Jour 1 - Synode 2015

Plusieurs amis m'ont demandé si je reprendrais mon habitude de publier une réflexion quotidienne au sujet de mon expérience au Synode. Je ne sais pas si j'aurai le temps de le faire de façon régulière, mais j'essaierai. Je commence donc aujourd'hui en vous partageant une pensée qui m'est venue durant le chant du Je crois en Dieu à la messe d'ouverture ce matin, présidée par le Pape François en la basilique St-Pierre.

Nous chantions en latin, alternant avec les hommes de la chorale. Ceux-ci chantaient un verset sans accompagnement (très bien chanté, par ailleurs), et nous répondions avec les garçons de la chorale, accompagnés de l'orgue. J'étais assis avec les évêques qui participeront au Synode, et je les écoutais chanter (en chantant moi-même, naturellement). Il y en avait un qui commençait à répondre avant même que l'orgue ne donne la note; certains chantaient plus vite que les autres; l'un d'eux, au contraire, finissait toujours après les autres; certains étaient certains d'avoir le rythme juste et chantaient plus fort, afin d'imposer leur rythme aux autres; certains connaissent peu le latin ou le chant grégorien et se contentaient de murmurer... ou d'écouter. Pour un chant qui devait manifester l'unité de la foi de l'Église, c'était un peu comique d'écouter ce tiraillement vocal. Heureusement que nous chantions tous les mêmes mots!

Le Synode, c'est un peu ça. Près de 300 évêques rassemblés pour discuter d'une question fondamentale: comment aider les familles chrétiennes à vivre leur mission dans le monde d'aujourd'hui. Parmi ces évêques, il y en a qui veulent se précipiter, d'autres hésitent et veulent avancer prudemment. Certains sont certains d'avoir le bon rythme et veulent l'imposer au groupe en élevant la voix et en parlant fort. D'autres se sentent dépassés : ils écoutent, lisent, observent...

À cause de ma formation en chant choral, j'écoutais attentivement l'accompagnement de l'orgue et la voix des garçons durant le chant du Je crois en Dieu. Ce n'était pas évident: ils étaient situés de l'autre côté de la nef, et toutes ces voix qui m'entouraient rendaient difficile l'audition. J'essayais quand même de discerner le rythme du choeur et de chanter assez fort pour que ceux qui m'entouraient puissent le suivre. Par contre, je ne voulais pas chanter si fort que je briserais l'harmonie du groupe. Tranquillement, certains évêques autour de moi m'ont suivi dans cette recherche d'unison, et nous avons pu nous adapter au rythme de l'orgue et des garçons. À la fin, nous manifestions mieux l'unité de l'Église proclamant sa foi.

Dans le Synode, un seul peut nous donner le rythme juste: l'Esprit-Saint. Notre travail à nous, évêques, c'est de discerner ce rythme, cet élan vital qu'il veut nous transmettre. Ce n'est pas toujours facile. La rumeur du monde, la fébrilité de l'exercice, les êtres humains que nous sommes, marqués par nos cultures, nos expériences, nos tempéraments: tout cela rend difficile l'écoute commune de l'Esprit. Apprendre à s'ajuster à son rythme n'est pas évident. C'est peut-être pour cela que le Pape François nous a invités hier soir, dans une veillée de prière, à moins parler de la Sainte Famille et à plus la contempler.

Dans le mot ajuster, nous retrouvons la racine 'just-' de laquelle nous tirons le substantif 'justice'. La justice du Royaume, c'est précisément l'effort de s'ajuster au souffle de l'Esprit-Saint. Prions pour que les évêques puissent faire oeuvre de justice en ces trois prochaines semaines.

Test

Ceci n'est qu'un test.