Il y avait une fois un homme qui
s’était fait toute une réputation comme gérant d’équipes de hockey un peu
partout dans le pays. Les connaisseurs parlaient de lui comme un des meilleurs
de l’époque. On admirait sa compréhension du jeu, sa façon d’expliquer, d’encourager,
de former les joueurs. Il avait du courage, de la persévérance, et une ardeur
qui se communiquait comme par osmose. Et voilà que la grande équipe de la
métropole l’invitait à venir faire un stage avec elle, à venir partager ses
convictions et sa sagesse. Il était un peu nerveux. Il a pensé leur envoyer une
lettre d’introduction où il s’efforcerait d’expliquer sa vision fondamentale,
sa passion, sa « mission », comme il l’appelait.
C’est ainsi que saint Paul s’est
assis un jour pour écrire une lettre à la communauté chrétienne de Rome, plus grande ville du monde à l'époque. C'était la première fois qu'il s'y rendait. Cette Église avait été fondée par d’autres missionnaires et avait déjà une
certaine histoire, une tradition. De plus, saint Pierre en était devenu le chef, lui
avec qui Paul avait des gros mots à un moment donné. Mais Paul, fort de sa
réputation d’évangélisateur de la Grèce et de l’Asie Mineure (la Turquie d’aujourd’hui),
était décidé à se rendre à Rome, car de là il espérait s’embarquer pour l’Espagne.
Il doit avoir été tout de même un tout petit peu nerveux.
Le texte de ce dimanche comprend
les premières phrases de cette lettre où Paul cherche à se présenter tout en
expliquant l’essentiel de la foi qui l’anime. Il commence par expliquer d’où
lui vient sa mission : c’est Dieu qui l’appelé à être Apôtre, « serviteur
de Jésus Christ » pour « annoncer la Bonne Nouvelle », l’Évangile.
Et sans prendre le temps de
respirer, il explique immédiatement le cœur de cet Évangile qui concerne Jésus,
né « selon la chair » de la race juive, ressuscité « selon l’Esprit
qui sanctifie » dans sa puissance de Fils de Dieu afin d’être notre
Seigneur.
C’est ainsi qu’en une seule phrase,
Paul résume l’Évangile. Tout le reste de la lettre aux Romains cherchera à
déployer le sens de ce résumé, qu’on appelle aussi le « kérygme ».
Pour conclure son introduction,
Paul rappelle la raison de sa visite : célébrer la foi commune qu'il partage avec la communauté de Rome. Il finit donc
avec un beau souhait en attendant la rencontre qui ne saurait tarder: que la communauté vive
dans la paix et la grâce de Jésus.
Comment la communauté romaine a-t-elle accueilli Paul? La tradition veut que Pierre et Paul se soient réconciliés. Les deux seraient morts dans la grande ville, martyrisés sous l'empereur romain. Mais la petite communauté chrétienne établie dans la capitale du monde était solide. Elle deviendrait l'Église qui « préside dans la charité » à toutes les Églises du monde. Et son chef, aujourd'hui, est notre Pape.
Comment la communauté romaine a-t-elle accueilli Paul? La tradition veut que Pierre et Paul se soient réconciliés. Les deux seraient morts dans la grande ville, martyrisés sous l'empereur romain. Mais la petite communauté chrétienne établie dans la capitale du monde était solide. Elle deviendrait l'Église qui « préside dans la charité » à toutes les Églises du monde. Et son chef, aujourd'hui, est notre Pape.
Serait-ce là un des fruits
du « coaching » du grand saint Paul? Peut-être gagnerions-nous tous à
nous mettre à son école...