Contre les attentes de sa famille, une adolescente se retrouve enceinte. Les lois de l’état l’obligent à suivre son fiancé vers une autre province où elle ne connaît personne. Elle donne naissance à son enfant dans la plus grande pauvreté. Face à la persécution, elle est obligée de s’exiler dans un pays étranger où elle élève son fils parmi les réfugiés...
Des histoires semblables, les médias en regorgent tous les jours, au point où l’on ne les remarque plus. Sauf lorsqu’une photo d’un enfant mort, étendu sur le sable d’une plage, vient nous bouleverser. Alors, ce n’est plus juste une histoire, c’est un enfant comme le mien, une famille comme la mienne qui vit une tragédie trop humaine, trop cruelle.
L’histoire de l’adolescente enceinte n’est pas juste une histoire. Elle s’appelait Myriam. Son fiancé, Yosef. Son enfant, Yeshoua. Nous les connaissons sous des noms francisés : Marie, Joseph et Jésus. Un enfant bien vivant avec deux parents en chair et en os, victimes des politiques et des guerres de l’époque, pris par le drame de l’exclusion, de la pauvreté, de l’exil. Et autour d’eux, quelques simples bergers, trois astrologues étrangers, deux vieillards au Temple.
Les chrétiens de tous les temps voient dans la vie de ces gens qui nous ressemblent la main de Dieu à l’œuvre. Dieu traçant une nouvelle courbe pour notre histoire. Dieu ouvrant un avenir qui promet, au-delà de toute violence et de toute guerre, un Règne de justice, de paix et de joie.
C’est ce que nous fêtons à Noël. Le souvenir de ces gens. L’inauguration d’un nouveau temps dans notre histoire. L’irruption dans notre monde d’un Dieu qui, ô merveille, se fait petit et fragile comme un nouveau-né.
Comment fêter Noël, alors, sans penser aux milliers de familles qui, aujourd’hui encore, vivent des tragédies semblables à celle de la famille de Nazareth? Que Noël ouvre nos cœurs et nos maisons aux adolescents perdus, aux jeunes couples désemparés, aux réfugiés sans espoir, aux exilés sans amis, à tous ceux et celles qui se sentent petits et fragiles comme un nouveau-né. Comme Jésus.
Un texte très touchantes et vrai.
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RépondreEffacerMerci Paul-André. Oui, cela je veux le fêter.
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