Maurice
Durocher est né le 21 septembre 1931. Il était le fils de David Durocher de
Chute à Blondeau et de Aurore Ladouceur de Vankleek Hill. Avec ses cinq frères
et cinq sœurs, il a vécu son enfance et son adolescence dans la maison
familiale sur la rue Régent, pas loin de cette église ici à Hawkesbury.
Sa
petite enfance a été vécue dans la pauvreté, comme beaucoup de familles de
l’époque : le prélart avait été posé à même le sol, il fallait sortir pour
aller à la toilette. Ça ne l’a pas empêché d’être un jeune très actif,
passionné pour les sports, engagé à la paroisse comme enfant de chœur. Adolescent,
il s’est impliqué dans les cadets de l’air qui ont pris pour lui une importance
capitale. C’est peut-être là qu’il a développé ses capacités de leadership. Ses
habiletés au hockey lui ont permis de s’illustrer dans la Ligue régionale junior
B.
À
la fin du secondaire, il a travaillé comme commis chez Assaly et chez
Cuillerier : c’est là qu’il rencontra la jeune femme qui deviendrait son
épouse, Lucille Duplantie. Ils commencèrent à se fréquenter à Noël 1951,
et se marièrent le 7 juillet 1953. Cette année-là, il commença aussi sa
carrière de policier avec la OPP.
Le
jeune couple fut d’abord stationné à Windsor : c’est là que sont nés Paul-André,
les jumeaux Denis et Denise, Richard et Robert. Dix ans plus tard, la famille fut
transférée à Timmins, où sont nés Guy et Yves. On confia à Maurice la
responsabilité de l’éducation publique à la sécurité routière dans le Nord-est
ontarien. À ce titre, il s’est fait connaître pour ses nombreuses interventions
à la radio et à la télévision régionales. Malgré ses nombreux déplacements à
cette tâche, il demeura très engagé dans sa paroisse : il a longtemps été président
de la Saint-Vincent-de-Paul et organisateur en chef du bazar paroissial, tout
en siégeant au comité protecteur du mouvement scout auquel appartenaient ses
enfants.
En
1973, la famille revint à Hawkesbury lorsque Maurice fut nommé chef de la
police municipale, poste qu’il occupa jusqu’en 1986. On le connaissait comme un
homme intègre, axé sur le professionnalisme et le service du public. Il
incarnait bien la devise de la OPP de l’époque : « Strict but
fair ». Ses dernières années pour le service policier de Hawkesbury furent
un peu moins stressantes alors qu’il travailla comme sergent, aimant bien les quarts
de nuit qui lui permettaient de sillonner tranquillement les rues silencieuses
de la ville.
Maurice
était un homme de famille. Revenir à Hawkesbury, c’était retrouver sa ville
natale, ses parents, ses frères et sœurs, ses beaux-frères et ses belles-sœurs.
Les enfants ayant quitté la demeure paternelle pour l’université ou le collège
et la vie professionnelle, Maurice et Lucille se sont mis à voyager avec leur
petite roulotte, campant un peu partout au Québec et en Ontario. Lorsque Guy a
déménagé à Gaspé, ils ont appris à connaître par cœur toutes les courbes de la
132. Les années de retraite furent des années heureuses, marquées par de
nombreuses rencontres familiales joyeuses et chaleureuses. Leurs huit petits-enfants
faisaient leur joie.
Requiescat in pace.
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