Lire Jacques 3,16 -
4,3
Chaque pays
qui participe aux Jeux olympiques tente de former son « équipe de
rêve » dans tel ou tel sport. On choisit les meilleurs joueurs des ligues
professionnelles dans l’espoir qu’ils réussiront à vaincre les meilleurs
joueurs des autres pays.
Malheureusement,
il arrive assez souvent que ces équipes ne rendent pas les résultats espérés.
L’équipe de rêve se révèle une équipe assez morne, incapable de jouer à la
hauteur des attentes et des espoirs des partisans. Pourquoi?
Ce n’est
pas que ces athlètes ont perdu leurs qualités ou aptitudes personnelles : ils
demeurent les meilleurs de leur sport. Mais ils n’arrivent pas à jouer comme
équipe. Souvent, le statut de vedette leur monte à la tête. Ils ont de la
difficulté à collaborer. Ils cherchent leur propre gloire, leur propre
bienfait. Ils pensent pouvoir réussir seuls, là où ça prendrait un effort
collectif. Les égoïsmes, les fiertés viennent briser l’élan d’équipe.
C’est un
peu ce que saint Jacques essaie de nous dire dans le passage de sa lettre que
nous lisons ce dimanche. Il veut nous faire comprendre que nos convoitises sont
la source des mésententes, des conflits qui surgissent entre nous.
Convoitise : ce mot qu’on utilise rarement désigne pourtant une réalité
beaucoup trop habituelle. Nos convoitises, c’est ce que nous désirons pour
nous-mêmes, sans égard pour le bien des autres. Je veux mon confort, ma gloire,
mon plaisir, ma manière de faire. Je veux que ma
volonté soit faite.
Lorsque
chacun se laisse mener par ses propres convoitises, la vie sociale s’effrite,
la communion entre les personnes est blessée, les conflits et les divisions se
multiplient. Comme une « équipe de rêve » qui ne réussit à marquer
aucun but, notre vie commune n’arrive pas à la hauteur de ce que nous pourrions
espérer. Lorsque chacun tire sur son bout de couverture, personne n’est au
chaud.
Le bien
commun : voilà ce qu’il faut rechercher. Saint Jacques nous invite à
surmonter nos convoitises pour chercher le bien des autres. Il nous lance le
défi de ne pas vivre pour nous-même, mais de vivre pour les autres en mettant
nos talents et nos habiletés au service de notre famille, de notre village, de
notre communauté, de notre monde.
Lorsque les
athlètes sont prêts à sacrifier leurs ambitions personnelles pour rechercher
le bien de l’équipe, c’est alors qu’ils
connaissent le succès. Lorsque nous sacrifions nos convoitises pour le bien
commun de tous, c’est alors que la vie en communauté peut fleurir. C’est alors
que tous peuvent connaître la paix, la solidarité, la joie.
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