Lire Hébreux 5, 1-6
Cette
semaine, l’auteur de la lettre aux Hébreux nous parle des prêtres de l’Ancien
Testament. Il faut savoir que ces hommes avaient comme tâche principale
d’offrir des sacrifices au Temple de Jérusalem au nom des membres du peuple d’Israël.
Pour être prêtre, il fallait être fils d’un prêtre, descendant du premier
prêtre, Aaron, le frère de Moïse. Et les fils des prêtres n’avaient pas de
choix, ils devaient accepter leur tâche. Comme il y avait beaucoup de prêtres
en Israël, ils prenaient leur tour dans le service au Temple, en général deux
semaines par année. Le reste du temps, ils gagnaient leur vie comme toute autre
personne.
Notre texte
d’aujourd’hui fait ressortir la compassion des prêtres pour les autres membres
du peuple, puisqu’ils partagent leurs faiblesses et leurs besoins. Ils n’ont
aucune raison d’être orgueilleux d’être prêtres, puisqu’ils n’ont aucun choix
et aucun mérite : ils sont prêtres simplement parce que leurs pères
l’étaient. Ce n’est pas un honneur que d’être prêtre, c’est un service qu’on
doit assurer.
À bien des
égards, le sacerdoce du Nouveau Testament est radicalement différent de celui
de l’Ancien Testament. D’abord, en Jésus, tout le peuple est sacerdotal, tous
les baptisés participent à la prêtrise du Christ. Mais certains membres de
l’Église participent d’une façon particulière au ministère du Christ envers le
peuple. Avec le Christ et en Lui, ils offrent à l’Église un service de
leadership : ils dirigent la vie et la prière du peuple, ils président aux
sacrements du Christ, ils animent l’activité du Peuple de Dieu.
Par contre,
ils ressemblent aux prêtres de l’Ancien Testament en ceci, qu'ils sont des
hommes ordinaires solidaires des faiblesses et des besoins de tout le peuple.
Ils ne sont pas là parce que leurs pères étaient prêtres, mais parce qu’ils ont
ressenti dans leur cœur un appel du Seigneur. Cet appel n’est pas pour eux une
source d’orgueil, car c’est un appel au service dans l’humilité.
Nous avons
connu une époque où les prêtres étaient portés sur la main. Ils étaient comme juchés
sur des piédestaux. On les considérait supérieurs au gens ordinaires de par
leurs études plus poussées, leur autorité sur la communauté, leur engagement au
célibat. Pourtant, ce sont des hommes bien humains. Ils ont leurs qualités et
leurs défauts, leurs forces et leurs faiblesses. Ils commencent la messe en
demandant pardon pour leurs péchés avec tout le peuple. Ils ont besoin du
pardon et de la grâce de Dieu comme toute autre personne.
C’est
seulement en étant profondément unis au Christ qu’ils peuvent assurer le
service de leadership au cœur de l’Église, dans un esprit de compassion et
d’humilité. Avec le Christ, ils veulent donner leur vie pour l’Église. Avec le
Christ, ils se font serviteurs de tous.
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