- Le Synode que nous allons
vivre est un moment de partage. Je désire donc, au début du parcours de
l’Assemblée synodale, vous inviter tous à parler avec courage et franchise,
c’est-à-dire en intégrant liberté, vérité et charité. Seul le dialogue peut
nous faire grandir.
- Au courage de parler doit
correspondre l’humilité de l’écoute…C’est cette écoute qui ouvre l’espace au
dialogue.
- Le Synode doit être un
exercice de dialogue, d’abord entre ceux qui y participent. Et le premier fruit
de ce dialogue est que chacun s’ouvre à la nouveauté, à la modification de sa
propre opinion grâce à ce qu’il a entendu des autres.
- Sentons-nous libres
d’accueillir et de comprendre les autres et donc, de changer nos convictions et
nos positions : c’est un signe de grande maturité humaine et spirituelle.
- Le Synode est un exercice
ecclésial de discernement… Le discernement n’est pas un slogan publicitaire, ni
une technique d’organisation, ni même une mode de ce pontificat, mais une
attitude intérieure qui s’enracine dans un acte de foi.
- Le discernement est la méthode
et en même temps l’objectif que nous nous proposons : il se fonde sur la
conviction que Dieu est à l’œuvre dans l’histoire du monde, dans les évènements
de la vie, dans les personnes que je rencontre et qui me parlent.
- Le discernement a besoin
d’espace et de temps. Cette attention à l’intériorité est la clef pour réaliser
le chemin de la reconnaissance, de l’interprétation et du choix.
- Ce Synode a l’opportunité, la
tâche et le devoir d’être signe de l’Église qui se met vraiment à l’écoute, qui
se laisse interpeller par les requêtes de ceux qu’elle rencontre, qui n’a pas
toujours une réponse préemballée déjà prête.
- Il faut donc, d’une part,
vaincre résolument la plaie du cléricalisme… Celui-ci naît d’une vision
élitiste et exclusive de la vocation qui interprète le ministère reçu comme un
pouvoir à exercer plutôt que comme un service gratuit et généreux à offrir. Et
cela conduit à croire appartenir à un groupe qui possède toute les réponses et
qui n’a plus besoin d’écouter et d’apprendre quoique ce soit.
- Le cléricalisme est une
perversion et est la racine de nombreux maux dans l’Eglise : nous devons en
demander humblement pardon et surtout créer les conditions pour qu’ils ne se
répètent pas.
- Que le Synode réveille nos
cœurs ! Le présent, y compris celui de l’Eglise, apparaît chargé d’ennuis, de
problèmes, de fardeaux. Mais la foi nous dit qu’il est aussi le moment où le
Seigneur vient à notre rencontre pour nous aimer et nous appeler à la plénitude
de la vie.
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