jeudi 17 janvier 2013

Diverses facettes, un diamant


Lire I Corinthiens 12, 4-11

En ces premières semaines du temps ordinaire, nous lisons la première lettre aux Corinthiens. Les nombreux habitants de la ville de Corinthes en Grèce étaient habitués à la diversité : les très riches vivaient à côté des très pauvres, militaires, marins et commerçants se fréquentaient, les religions et les langues du monde se croisaient dans ce port de mer très achalandé.

Oui, ils connaissaient la diversité, mais c’était une diversité qui menait à la création de nombreuses factions, des « cliques » comme on dit souvent. C’était groupe contre groupe, famille contre famille. « Ma nationalité est meilleure. Ma religion est la bonne. Mon patois est juste alors que toi, tu parles avec un accent. » Ce qu’ils ne réussissaient pas à reconnaître, c’était l’humanité commune qui les unissait au-delà de cette diversité.

La petite communauté chrétienne que Saint Paul fonda à Corinthes a connu ces mêmes divisions, ces mêmes factions. Il a dû se donner beaucoup de peine pour garder l’unité dans cette communauté. Toutes sortes de raisons pouvaient mener à une dispute : qui avait baptisé qui? lequel parlait mieux? avec qui pouvait-on partager un repas?

Un autre sujet de division, c’était les dons que l’Esprit faisait jaillir au cœur de la communauté. Certains recevaient des paroles inspirées, d’autres avaient des pouvoirs de guérison, d’autres étaient remarqués pour leur sagesse, d’autres jouissaient de l’habileté de chanter les louanges du Seigneur. Et plutôt que de se réjouir de tous ces dons, ils se disputaient à savoir lequel était meilleur, lequel était plus important.

Paul leur rappelle que tous ces dons viennent d’une seule et même source : l’Esprit de Dieu. Et il leur rappelle que ces dons leur sont donnés pour le bien de la communauté, non pas pour la diviser!

On peut s’étonner de cette vanité des Corinthiens, de cet appétit de toujours passer en tête et de se faire valoir. Pourtant, sommes-nous si différents? N’avons-nous pas l’habitude de nous comparer aux autres, de nous faire valoir aux yeux des autres? N’avons-nous pas l’habitude de remarquer les différences plutôt que les ressemblances : différences de culture, de race, de religion, de statut social?

Pourtant, nous sommes tous faits de la même pâte humaine. Nous sommes tous pétris par les mêmes forces de l’histoire. Nous vivons tous sur le même petit globe terrestre.

L’Esprit veut nous faire découvrir notre unité profonde, au-delà de nos différences. Les talents que nous avons, nos richesses, nos habiletés, elles nous sont données pour le bien de tous. Pourquoi ne pas les partager? Pourquoi ne pas reconnaître en chaque être humain un frère, une sœur?

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