Lire Actes
des Apôtres 10, 34-38
L’événement que
raconte le texte d’aujourd’hui se situe à un point tournant de l’histoire de la
jeune Église. En effet, la Pentecôte a eu lieu, la première communauté s’est
formée à Jérusalem, une première persécution s’est déclenchée contre les
chrétiens – où Étienne trouva la mort, – Paul s’est converti : et voilà
que Pierre se fait appelé chez un centurion romain, un nommé Corneille, pour
l’éclairer au sujet de Jésus.
Pourquoi cet
événement est-il si important ? C’est que les premiers chrétiens se
demandaient si on pouvait accueillir des non-juifs dans l’Église. Jésus avait
été juif, de même que les apôtres. Tous les membres de la première communauté
étaient juifs. L’Évangile ne serait-il pas seulement pour les Juifs ?
Or, voilà que ce
romain, un païen, veut entendre parler de Jésus. Pierre hésite, mais enfin s’y
rend. Il commence à raconter l’histoire telle qu’il la connaît, commençant au
commencement, c’est-à-dire, au baptême de Jésus lorsque celui fut rempli de
l’Esprit-Saint. Et voilà que, quelques instants plus tard, Corneille et ses
amis sont eux aussi remplis de l’Esprit-Saint et, tout comme les apôtres à la
Pentecôte, ils se mettent à prophétiser et à parler en langues.
Ce même Esprit
qui reposa sur Jésus lors de son baptême, ce même Esprit qui transforma les
apôtres lors de la Pentecôte, ce même Esprit qui surprit Corneille et ses amis
avant même qu’ils aient été baptisés, cet Esprit-là est actif encore
aujourd’hui en notre monde, en nous !
Pierre explique à
Corneille que c’est dans la puissance de l’Esprit que Jésus passait en faisant
le bien et qu’il guérissait les personnes esclaves du mal. C’est dans et par
l’Esprit que le Père et le Fils s’aiment.
Ce même Esprit
nous est donné pour que nous puissions nous aussi faire le bien, panser les
blessures et guérir les cœurs. Ce même Esprit nous est donné pour que nous
puissions découvrir Dieu tout proche de nous, dans nos maisons comme sur nos
routes, dans nos assemblées comme dans nos solitudes.
Le mot christ
veut dire en grec « celui qui a reçut l’onction. » Jésus, à son
baptême, a été oint de l’Esprit-Saint. À partir de ce moment-là, il reçoit le
titre de Christ. Nous, qui portons le nom de « chrétien », nous
sommes des « christ-iens, » des hommes et des femmes qui, comme
Jésus, sommes oints de l’Esprit. Vivons donc de cet Esprit comme Jésus l’a
fait, et comme lui, passons en faisant le bien et en demeurant dans l’intimité
de Dieu.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire