mercredi 9 janvier 2013

L'Esprit du baptême

Lire Actes des Apôtres 10, 34-38

L’événement que raconte le texte d’aujourd’hui se situe à un point tournant de l’histoire de la jeune Église. En effet, la Pentecôte a eu lieu, la première communauté s’est formée à Jérusalem, une première persécution s’est déclenchée contre les chrétiens – où Étienne trouva la mort, – Paul s’est converti : et voilà que Pierre se fait appelé chez un centurion romain, un nommé Corneille, pour l’éclairer au sujet de Jésus.

Pourquoi cet événement est-il si important ? C’est que les premiers chrétiens se demandaient si on pouvait accueillir des non-juifs dans l’Église. Jésus avait été juif, de même que les apôtres. Tous les membres de la première communauté étaient juifs. L’Évangile ne serait-il pas seulement pour les Juifs ?

Or, voilà que ce romain, un païen, veut entendre parler de Jésus. Pierre hésite, mais enfin s’y rend. Il commence à raconter l’histoire telle qu’il la connaît, commençant au commencement, c’est-à-dire, au baptême de Jésus lorsque celui fut rempli de l’Esprit-Saint. Et voilà que, quelques instants plus tard, Corneille et ses amis sont eux aussi remplis de l’Esprit-Saint et, tout comme les apôtres à la Pentecôte, ils se mettent à prophétiser et à parler en langues.

Ce même Esprit qui reposa sur Jésus lors de son baptême, ce même Esprit qui transforma les apôtres lors de la Pentecôte, ce même Esprit qui surprit Corneille et ses amis avant même qu’ils aient été baptisés, cet Esprit-là est actif encore aujourd’hui en notre monde, en nous !

Pierre explique à Corneille que c’est dans la puissance de l’Esprit que Jésus passait en faisant le bien et qu’il guérissait les personnes esclaves du mal. C’est dans et par l’Esprit que le Père et le Fils s’aiment.

Ce même Esprit nous est donné pour que nous puissions nous aussi faire le bien, panser les blessures et guérir les cœurs. Ce même Esprit nous est donné pour que nous puissions découvrir Dieu tout proche de nous, dans nos maisons comme sur nos routes, dans nos assemblées comme dans nos solitudes.

Le mot christ veut dire en grec « celui qui a reçut l’onction. » Jésus, à son baptême, a été oint de l’Esprit-Saint. À partir de ce moment-là, il reçoit le titre de Christ. Nous, qui portons le nom de « chrétien », nous sommes des « christ-iens, » des hommes et des femmes qui, comme Jésus, sommes oints de l’Esprit. Vivons donc de cet Esprit comme Jésus l’a fait, et comme lui, passons en faisant le bien et en demeurant dans l’intimité de Dieu.

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