Lire Romains 10, 8-13
Sur le mur d’une vieille maison abandonnée,
on pouvait lire un graffiti : « Jésus est la réponse. » En
dessous, quelqu'un d'autre avait écrit : « C’est quoi, la
question? »
Nous parlons parfois en clichés religieux,
sans trop penser au sens profond de nos expressions. Aujourd’hui, nous lisons
dans la lettre aux Romains cette phrase bien connue de Saint Paul :
« Si tu croies, alors tu seras sauvé. » Quelqu’un pourrait bien nous
demander : « Sauvé de quoi? »
Plusieurs répondraient spontanément :
« De l’enfer, évidemment. » Pourtant, ce n’est pas si évident que
cela. Lisez la lettre aux Romains, vous n’y trouverez pas le mot enfer. De quoi
alors sommes-nous sauvés, selon Paul?
Toujours en lisant sa lettre aux Romains,
on trouvera la réponse : « De la colère de Dieu ». Mais alors se
pose une nouvelle question : « C’est quoi, la colère de Dieu? »
Là, nous abordons le nœud de la question.
La colère de Dieu, selon Paul, a deux aspects. D'abord, un aspect éternel : Dieu
veut détruire le mal pour toujours, afin de ne laisser subsister dans la création
que le bien, la paix, l'amour. Cet aspect éternel de la colère divine se
réalisera à la fin des temps, lors du jugement dernier.
Mais la colère de Dieu a aussi un aspect
temporel, un aspect qui nous affecte ici et maintenant : Dieu permet au mal de
porter ses conséquences dans nos vies. Car Dieu respecte notre liberté et laisse
suivre son cours le mal que nous choisissons. Pensez au réchauffement de la
planète. Nous avons abusé de la création pendant des décennies, des siècles.
Nous commençons à comprendre les conséquences de nos mauvais choix. La colère
de Dieu, c’est Dieu qui permet à ces conséquences de se déployer.
Ce qui nous fait encore plus souffrir,
c’est le mal que nous choisissons au jour le jour. Si je choisis toujours
d’être égoïste, devrais-je être surpris de me retrouver un jour abandonné de
tous, seul avec ma solitude? Si je choisis toujours le plaisir sexuel sans
limites, devrais-je m’étonner que je ne connaisse pas la joie profonde d’une
relation de couple stable et fidèle? Si je choisis toujours la paresse,
devrais-je être fâché de ne rien accomplir? Mon péché mène à ma propre
souffrance, ainsi qu’à la souffrance des autres.
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