mercredi 27 février 2013

Avertissement aux gens religieux


Lire I Corinthiens 10,1-12

Autant Jésus pouvait être compatissant et miséricordieux avec les pauvres, les malades et les marginaux, autant il pouvait être exigeant et intransigeant avec les gens à l’aise, bien portants et respectables. Autant il était tendre et accueillant pour les pécheurs, autant il était dur et menaçant pour les gens très religieux de son époque.

Pourquoi cette différence d’attitude et de comportement? C’est que Jésus est venu nous inviter à changer notre cœur pour accueillir un Dieu qui nous surprend. Les pauvres, les pécheurs étaient prêts à accueillir cette invitation, ils étaient heureux de l’entendre. Mais les gens qui se complaisent dans leur situation sociale et qui sont satisfaits de leur pratique religieuse ne voient pas de raison de changer. Une invitation à la conversion les dérange. Cela blesse leur orgueil et met en question leurs convictions. Leur sécurité personnelle est ébranlée, leur statut social est menacé. Ils se ferment à l’invitation de Jésus. Jésus doit donc prendre les grands moyens avec eux.

Cette complaisance meurtrière nous guette tous. Nous avons tous tendance à nous façonner un mode de vie qui nous procure le confort, que ce soit le confort matériel, psychologique ou spirituel.

Saint Paul, dans l’extrait que nous lisons aujourd’hui, se fait l’écho auprès des Corinthiens du Jésus provocateur des évangiles. Il s’adresse à ceux qui se considèrent « forts » dans la foi chrétienne. Il les appelle à l’humilité et à la conversion continue. Le fait de connaître le Christ et son Église n’est pas une garantie : il faut sans cesse revenir au Seigneur pour implorer sa grâce et son amour.

Saint Paul cite en exemple le peuple d’Israël dans sa marche vers la terre promise. Ils avaient pour eux tous les avantages : le grand prophète Moïse, les tables de la Loi, le don de la manne tombant du ciel et de l’eau jaillissant du rocher, la présence de Dieu de jour et de nuit. Et pourtant, combien d’entre eux résistèrent à Moïse? Combien continuèrent à pratiquer l’idolâtrie? Combien ont été condamnés à errer dans le désert pour y mourir?

Dans le Christ nous est offert la plénitude du salut. Dans l’Église, le Christ vient à notre rencontre nous offrir ses dons : sa Parole et sa sagesse, ses sacrements, sa communauté et ses ministres, son Esprit. Comme Israël en marche vers la terre promise, tout nous est offert, et encore plus. Saurons-nous en profiter?

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