Lisez I Corinthiens 11, 23-26
Les gestes
parlent. Une rose donnée à un ami endeuillé parle de notre sympathie. Un gâteau couvert de bougies allumées parle de notre joie de partager
l'anniversaire d'un autre. Une caresse parle de notre tendresse pour un enfant.
Oui, les gestes parlent.
Ils parlent
aussi dans le domaine religieux. Nous nous mettons à genoux pour exprimer notre
adoration de Dieu. Nous abaissons nos têtes en un signe de respect. Nous nous
inclinons profondément en signe d'humilité. Nous nous rassemblons avec d'autres
pour exprimer l'union des cœurs dans une foi commune. Les gestes parlent aussi
ce domaine.
Le jour de la
Pentecôte, après avoir proclamé la mort et la résurrection du Christ, on a
demandé à saint Pierre ce qu'il fallait faire. Sa réponse ? : «Soyez
baptisés." Le baptême est un acte rituel dans lequel nous exprimons notre
désir de conversion, de l'amour et du pardon que Dieu nous offre en Jésus.
C'est un geste qui parle.
Cela se vérifie
dans tous les sacrements de l'Église. La confirmation exprime notre ouverture à
la mission que Dieu confie à son peuple. Le mariage est un signe vivant de
l'amour que Jésus a pour son Église. L'onction des malades parle de la
confiance que nous avons en la puissance de guérison de Dieu. La réconciliation
exprime notre foi en la fidélité de Dieu pour nous, pauvres pécheurs.
L'ordination est une manifestation de Jésus conduisant son peuple comme un bon
berger. Tous ces gestes parlent avec éloquence.
Parmi tous les
sacrements, le plus grand est l'Eucharistie, que nous appelons aussi la messe.
Saint Paul explique clairement qu'il s'agit là aussi d'un geste parlant :
«Quand vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort
du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne."
Le cœur du message évangélique y est
proclamé : le Christ qui est mort pour nous est ressuscité pour nous donner la
vie. Les apôtres ont proclamé cette Bonne Nouvelles partout où ils allaient.
Ils ne se lassent pas de le répéter, convaincus qu'ils étaient que Dieu a voulu
faire preuve de miséricorde à tous.
En évangélisant,
les apôtres ne se restreignaient pas aux mots. Ils répétaient aussi un geste,
le même que Jésus leur avait donné comme un mémorial la veille de sa mort:
prendre le pain et le vin, rendre grâces, le partager, le consommer. «Faites
ceci en mémoire de moi», dit Jésus. Et chaque fois que nous répondons à
l'invitation de Jésus, nous annonçons au monde qu'il est le Messie de Dieu, le
Sauveur du monde, le Seigneur de l'univers.
«Aimons-nous, non
seulement en paroles mais en actes,» dit saint Jean dans une de ses lettres.
L'invitation concerne non seulement notre amour pour nos frères et sœurs, mais
aussi notre amour pour Dieu. Exprimons notre amour pour Dieu dans la prière,
mais n'oublions pas de le proclamer par la célébration de l'Eucharistie. Car ce
geste tout simple parle plus fort que les mots.
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