lundi 26 août 2013

Dresser des chiens ou élever des enfants?

Lisez Hébreux 12:5-13

J’ai déjà vu un homme dresser ses chiens. Il les récompensait lorsqu’ils faisaient sa volonté, les punissait lorsqu’ils n’obéissaient pas. Ça semblait bien fonctionner avec ses chiens. J’imagine que ça fonctionne bien avec la plupart des animaux. Ça peut même fonctionner jusqu’à une certaine mesure avec les enfants. Mais cette méthode peut-elle mener des enfants à la maturité et à l’authenticité, les initier à de vraies relations d’amour avec leurs parents et leur prochain? Ces enfants pourront être bien élevés, comme des chiens bien dressés, mais auront-ils découvert la sagesse et le discernement?

Trop de gens croient que Dieu est une sorte de dresseur d’animaux, récompensant les bonnes actions et punissant les méchantes. Trop de gens croient que les épreuves qui leur arrivent sont envoyées par Dieu, soit comme punition ou comme avertissement. Certes, la plupart des prophètes de l’Ancien Testament pensaient ainsi. Mais après l’Holocauste de la Seconde Guerre mondiale dans laquelle six millions de membres du Peuple choisi par Dieu furent mis à mort tout simplement à cause de la haine d’un homme, peut-on encore voir Dieu ainsi? Pour quel acte, pour quel choix Dieu les aurait-il punis? Quel avertissement nécessitait six millions de morts? Plusieurs sont devenus athées lorsqu’ils apprirent cette horreur. Je crois qu’ils ont eu raison de cesser de croire en ce dieu sadique.

Car un tel dieu n’est pas le Dieu de Jésus-Christ. Jamais Jésus n’a parlé de Dieu comme un dompteur ou un dresseur : il en a toujours parlé comme un Père. Un vrai parent veut plus que des enfants bien élevés. Un vrai parent veut que ses enfants jouissent de discernement et de sagesse. Un vrai parent va au-delà des punitions et de récompenses, s’efforçant plutôt d’enseigner et d’encourager.

On peut lire le texte d’aujourd’hui du point de vue d’un Dieu dompteur qui « corrige » ses enfants égarés en jouant sur leurs peurs. Selon une telle perspective, la pauvreté est un châtiment de Dieu, un ouragan un avertissement de Dieu, le sida une condamnation de Dieu.

On peut aussi lire le texte d’aujourd’hui du point d’un Dieu Père qui « corrige » ses enfants égarés en les prenant de côté pour parler à leurs cœurs, les éclairant de sa Parole, leur donnant un Esprit de force afin qu’ils puissent trouver justice et paix.

Seule cette deuxième perspective peut expliquer la finale encourageante de notre texte d’aujourd’hui : « Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent. » Ces mots parlent d’un Dieu plein d’amour et d’encouragement. Voilà un Dieu dont nous chercherons activement les « leçons », car nous savons que nous y trouverons discernement et sagesse.

Ces paroles nous invitent également à traiter les autres de la même façon : non pas avec des récompenses et des punitions, mais avec encouragement, patience et fidélité. Peut-être est-ce aussi la méthode divine d’élever nos propres enfants.

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