Lisez Hébreux 12:5-13
J’ai déjà vu un homme
dresser ses chiens. Il les récompensait lorsqu’ils faisaient sa volonté, les punissait
lorsqu’ils n’obéissaient pas. Ça semblait bien fonctionner avec ses chiens. J’imagine
que ça fonctionne bien avec la plupart des animaux. Ça peut même fonctionner jusqu’à
une certaine mesure avec les enfants. Mais cette méthode peut-elle mener des
enfants à la maturité et à l’authenticité, les initier à de vraies relations d’amour
avec leurs parents et leur prochain? Ces enfants pourront être bien élevés, comme
des chiens bien dressés, mais auront-ils découvert la sagesse et le
discernement?
Trop de gens croient
que Dieu est une sorte de dresseur d’animaux, récompensant les bonnes actions
et punissant les méchantes. Trop de gens croient que les épreuves qui leur
arrivent sont envoyées par Dieu, soit comme punition ou comme avertissement.
Certes, la plupart des prophètes de l’Ancien Testament pensaient ainsi. Mais
après l’Holocauste de la Seconde Guerre mondiale dans laquelle six millions de membres
du Peuple choisi par Dieu furent mis à mort tout simplement à cause de la haine
d’un homme, peut-on encore voir Dieu ainsi? Pour quel acte, pour quel choix Dieu
les aurait-il punis? Quel avertissement nécessitait six millions de morts? Plusieurs
sont devenus athées lorsqu’ils apprirent cette horreur. Je crois qu’ils ont eu raison
de cesser de croire en ce dieu sadique.
Car un tel dieu n’est
pas le Dieu de Jésus-Christ. Jamais Jésus n’a parlé de Dieu comme un dompteur
ou un dresseur : il en a toujours parlé comme un Père. Un vrai parent veut
plus que des enfants bien élevés. Un vrai parent veut que ses enfants jouissent
de discernement et de sagesse. Un vrai parent va au-delà des punitions et de
récompenses, s’efforçant plutôt d’enseigner et d’encourager.
On peut lire le texte
d’aujourd’hui du point de vue d’un Dieu dompteur qui « corrige » ses
enfants égarés en jouant sur leurs peurs. Selon une telle perspective, la
pauvreté est un châtiment de Dieu, un ouragan un avertissement de Dieu, le sida
une condamnation de Dieu.
On peut aussi lire le
texte d’aujourd’hui du point d’un Dieu Père qui « corrige » ses
enfants égarés en les prenant de côté pour parler à leurs cœurs, les éclairant de
sa Parole, leur donnant un Esprit de force afin qu’ils puissent trouver justice
et paix.
Seule cette deuxième
perspective peut expliquer la finale encourageante de notre texte d’aujourd’hui :
« Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui
fléchissent. » Ces mots parlent d’un Dieu plein d’amour et d’encouragement.
Voilà un Dieu dont nous chercherons activement les « leçons », car
nous savons que nous y trouverons discernement et sagesse.
Ces paroles nous invitent
également à traiter les autres de la même façon : non pas avec des
récompenses et des punitions, mais avec encouragement, patience et fidélité.
Peut-être est-ce aussi la méthode divine d’élever nos propres enfants.
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