Lire Hébreux 11:1-19
Nous ne
savons pas qui a écrit la lettre aux Hébreux, pas plus que nous ne savons où
vivaient les personnes à qui cette lettre était adressée. Par contre, il est
clair que ces gens jouissaient d’une connaissance profonde de la Bible juive et
étaient probablement issus de communautés juives après avoir accepté Jésus
comme Messie annoncé par les prophètes. Nous savons aussi qu’ils étaient
persécutés.
C’est dans
ce contexte qu’est né l’un des plus beaux passages de l’Écriture. Le onzième
chapitre de la lettre aux Hébreux présente une réflexion sur la nature de la
foi, nous donnant une définition qui a résisté à l’épreuve du temps : « La
foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités
qu’on ne voit pas. »
Le texte poursuit
en illustrant cette définition par la présentation de divers personnages de la
Bible juive (ce que les chrétiens appellent l’Ancien Testament) qui étaient reconnus
pour la profondeur de leur foi : Abel, Enoch, Noé, Abraham et Sarah,
Isaac, Moïse et d’autres.
En lisant
cette lettre, nous nous rendons compte que les gens à qui elle a été écrite étaient
persécutés à cause de leur attachement à Jésus-Christ. L’auteur de la lettre se
donne beaucoup de peine pour les inciter à la persévérance et la fidélité. Sa réflexion
sur l’exemple de leurs ancêtres leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls ni les
premiers à avoir à endurer des souffrances, qu’ils se tiennent dans la lignée d’hommes
et de femmes qui ont su tenir à la vérité sans broncher.
Plusieurs d’entre
nous comptent parmi nos ancêtres des hommes et des femmes qui ont quitté leur
terre natale afin d’émigrer vers un monde qui leur était inconnu. Laissant tous
leurs biens, traversant des océans pour un rivage inconnu, recommençant dans un
pays où tout devait être fait, ils étaient certainement habités de cette assurance
des choses qu’on espère et de cette connaissance des réalités qu’on ne voit pas
que l’Écriture appelle la foi.
Aujourd’hui,
nous profitons de vacances à bord de navires de croisière qui naviguent en cercle,
s’arrêtant ici et là pour satisfaire notre curiosité pour les choses nouvelles
et inhabituelles. Nous nous plaignons rapidement si le service est inadéquat,
si la nourriture n’est pas à notre goût, si la météo ne coopère pas. Comme cela
est différent de la traversée qu’ont dû faire nos ancêtres, souvent dans des
conditions terribles, mais avec l’espoir dans leurs cœurs. Vivons-nous comme si
nous étions en croisière, simplement pour le plaisir du passage, prompts à
maudire les difficultés de la journée? Ou comprenons-nous que nous sommes sur
un voyage, que nous sommes engagés dans une traversée vers notre ultime demeure?
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