dimanche 18 août 2013

Tous athlètes, tous vainqueurs...

Lire Hébreux 12, 1-14

« Nous courrons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée. » Dans notre culture où le sport occupe une place si importante, cette expression de la lettre aux Hébreux possède une force expressive particulière. De fait, le monde sportif surabonde d’expressions semblables. Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes, aurait dit : « Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre. » D’ailleurs, la devise de ces Jeux n’est-elle pas « Citius, Altius, Fortius » qui signifie « plus vite, plus haut, plus fort »?



La différence pour les chrétiens et les chrétiennes, c’est que nous avons un modèle à imiter : Jésus-Christ. Lisons la suite de la citation : « Nous ourrons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus qui est l’origine et le terme de la foi ». L’origine, car il est à la source de notre foi, il la fait jaillir en nos cœurs. Le terme, car il est celui en qui nous mettons notre foi et qui nous appelle à le rejoindre dans la gloire du Père.

De plus, lui-même a déjà confronté la grande épreuve et l’a surmontée : « Il a enduré, sans avoir de honte, l’humiliation de la croix, et, assis à la droite de Dieu, il règne avec lui. » Sa victoire nous inspire, nous encourage et nous donne confiance.

Encore plus, nous ne sommes pas seuls à courir cette épreuve. Non pas que nous ayons des adversaires à dépasser comme dans les concours athlétiques. Au contraire, nous ne courons pas contre les autres, mais avec eux. « Ceux qui ont vécu dans la foi, foule immense de témoins, sont là qui nous entourent. » Oui, les saints et les saintes sont pour nous des compagnons de route, des coéquipiers qui prient pour nous, qui luttent avec nous, qui partagent nos efforts. Nous ne sommes jamais seuls face à l’épreuve.

Mais, attention! Ne rendons pas le défi plus difficile qu’il ne l’est en soi. N’allons pas nous remplir un sac à dos plein d’objets inutiles et pesants qui ne feront que nous ralentir, nous décourager et même pousser à l'abandon. « Débarrassons-nous de tout ce qui nous alourdit, et d’abord du péché qui nous entrave si bien. » Oui, notre propre péché, qu’il soit orgueil ou paresse, luxure ou attachement, colère ou apathie, est comme un poids inutile que nous traînons dans la vie. Mettons-le de côté en le confessant, en le rejetant, afin de pouvoir courir librement dans la voie de la vie.

Quelle que soit l’épreuve qui nous confronte, quel que soit l’obstacle qui s’élève devant nous, si nous cherchons à aimer comme Jésus, à tout donner comme lui, nous serons les vainqueurs. Avec le Christ, nous pouvons déjà goûter la beauté et la bonté qui nous est promise au-delà de l’épreuve. Le Christ compte sur nous : comptons sur lui!

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