vendredi 17 octobre 2014

Jour 10

Mon rapport sera court aujourd'hui. En cet avant-dernier jour des assises du Synode, l'équipe du Cardinal Erdo travaillait à intégrer dans le rapport final toutes les suggestions qui avaient été remises par les petits groupes hier, ce qui a permis à la majorité d'entre nous de faire la grasse matinée. Mais cet après-midi, nous nous sommes retrouvés pour la première lecture du message final (celui sur lequel j'ai travaillé). Avec l'aide d'un prêtre belge, assistant au Synode, j'en ai assuré la traduction française. 

Après la lecture du texte, on a ouvert la discussion: plus de 50 évêques ont pris la parole. Tous leurs discours commençaient ainsi: « Nous remercions la commission du message pour son excellent travail. Le texte est bref et le ton est bon. Mais... » et là commençait la requête d'ajouter une phrase ici, d'ajouter un paragraphe là, de ne pas oublier telle problématique, de nommer tel groupe pour l'excellent travail qu'il fait, de reconnaître telle contribution... parfois, je me sentais comme si le Synode de l'an prochain venait d'être lancé!  

De toute façon, immédiatement après la discussion (qui a fini à 19h), les membres de la commission se sont rencontré pour reprendre toutes ces recommandations et voir comment les intégrer au message sans lui faire violence. Après quelques sandwichs et plusieurs verres de jus, je crois que nous y sommes arrivé. À 21h30, j'ai pu reprendre le chemin du retour... accompagné du Cardinal Wuerl de Washington, qui venait de terminer le travail bien plus important de la préparation du rapport final. L'équipe venait d'en terminer la dernière lecture, après un jour et demi de travail. Quel courage. J'ai hâte de voir le produit fini demain... comme vous, d'ailleurs. Alors, prenons tous un grand souffle, et confions ce beau projet au Souffle de Dieu, l'Esprit-Saint!


5 commentaires:

  1. Don't feel too beaten-up - you've got to love the "buts" negates whatever nice thing they just said. I want to be a mouse in the corner tomorrow evening. At least we have you! Keep your voting finger nimble!

    In response to your last sentence - Amen!

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  2. Je me permets d'appuyer ici ce que Anne McIntyre écrivait hier suite à sa lecture des trois rapports d'ateliers anglophones.

    Notre Église a besoin d'un "tremblement de terre". Pas pour plaire aux médias, mais pour retrouver une parole susceptible de susciter une écoute de la part de l'immense majorité des humains qui soit ont décroché de l'Église, soit n'ont à peu près jamais porté attention à son message.

    Et je crains (mais j'espère terriblement me tromper!) que le travail de cette deuxième semaine (j'ai lu tout ce que j'ai pu trouver au sujet des rapports des divers groupes linguistiques) serve essentiellement à mettre tellement de "buts" (en anglais) que le tremblement de terre nécessaire ne finisse par devenir un simple petit déplacement d'accent, sans attrait ni conséquence pour les humains en général (je ne parle pas ici des catholiques qui sont proches de l'institution et qui suivent les débats du Synode).

    Le Synode (celui de cette année et le prochain de 2015) devraient permettre de s'adresser d'abord aux humains (aux hommes et aux femmes de bonne volonté, partout sur la planète), et non pas d'abord aux catholiques "purs" qui suivent déjà le riche enseignement de l'Église sur le mariage et la famille. Jésus est venu pour les malades, plus que pour les bien-portants. Et il a vanté le Pasteur qui laisse là ses brebis rassemblées pour aller à la recherche des brebis perdues. Mais notre Église (j'espère encore me tromper!) a la détestable habitude de se préoccuper beaucoup plus des quelques brebis qui sont toujours "dans le troupeau" que de l'immense majorité des brebis qui se sont dispersées un peu partout...

    Bonne chance pour la fin des travaux du Synode. Je prie aussi l'Esprit pour qu'Il nous éclaire tous (moi y compris, bien sûr :-)...

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  3. Thank you very much for all your effort! I am very curious about the final text.

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