Jésus sortit et remarqua un publicain du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva; et il le suivait. (Luc 5, 27-28)
En appelant Lévi — qu’on appelle aussi Matthieu — Jésus invite
un homme de mauvaise réputation à devenir son disciple. En effet, les
publicains, qui collectaient les taxes pour les Romains, étaient vus comme des
traitres, des hommes qui s’enrichissaient sur le dos des pauvres d’Israël.
Jésus ne s’arrête pas à cela, il voit simplement un être humain qui a besoin de
découvrir l’amour de Dieu pour être transformé. D’une position statique et
immobile assis à son bureau, Lévi se lève et marche : il ressuscite à une
vie nouvelle.
Vivre le carême durant la pandémie ne me semble pas évident.
Ne suis-je pas en carême depuis le début du confinement? Si le carême, pour
moi, équivaut à un temps de pénitence, alors c’est vrai, le carême a commencé
bien avant le mercredi des Cendres cette année. Mais si je comprends le carême
comme l’occasion de quitter une position spirituelle statique et figée pour m’engager
plus profondément à la suite de Jésus, ces quarante jours pourront vraiment
mener à une résurrection.
Abba, Père, dans les mots de ton fils Jésus, Lévi a reconnu ta
voix. Il a discerné dans ces paroles la possibilité d’un recommencement, d’une vie
dynamique à la suite de Jésus. Donne-moi la générosité de répondre comme lui,
quel que soit mon passé ou mon présent, en me tournant vers un avenir renouvelé
par ta présence et ton amour.
Amen.
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