(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus;
pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du
ciel. (Marc 8, 11)
De retour en territoire juif, Jésus est immédiatement affronté par les pharisiens. Malgré tous les signes qu’il a donnés à date (les exorcismes,
les guérisons, son enseignement), ils exigent un signe plus grand encore, quelque
chose de spectaculaire. Mais leur esprit est déjà fermé; leur demande jaillit
de leur méfiance, non pas de leur recherche. Elle révèle que leur vision de
Dieu n’est pas celle de Jésus. Eux, ils cherchent un Dieu puissant, majestueux,
magicien; lui leur révèle un Dieu de compassion et de service qui se fait petit
auprès des humbles. Les pharisiens et Jésus ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Comme ça serait merveilleux si Dieu intervenait par un signe
extraordinaire en mettant fin à la pandémie. Je n’aurais plus à endurer le confinement,
les masques et la distanciation, les malades seraient tous guéris et l’humanité
croirait en Dieu! Mais le Dieu de Jésus n’agit pas ainsi. Il est présent dans les
humbles gestes de service, dans la compassion au quotidien, dans la douce
parole et l’attentive patience.
Abba, Père, ta gloire et ta majesté, tu les as révélées dans
le silence d’un Vendredi saint. Tu ne domines pas, tu sers. Tu ne t’imposes pas,
tu aimes. Libère-moi des fausses images que je peux me faire de toi, afin que
je te découvre dans l’humble service de mes frères et sœurs.
Amen.
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