(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)
Ses disciples lui répondirent : « Où donc
pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le
désert ? » (Marc 8, 4)
Jésus se trouve en territoire païen, entouré d’une foule qui
l’accompagne depuis trois jours.. Mais c’est un lieu désertique, et Jésus s’inquiète
que ces gens n’auront pas la force physique de retourner chez eux. Pris de
compassion, il exprime son inquiétude à ses disciples, qui répondent par la
question citée. Ils ne voient aucune issue au problème que reconnaît Jésus. Alors,
Jésus lui-même prend la situation en main : il multiplie le peu de pain
qui reste, de sorte que la foule est rassasiée.
J’ai le sentiment de jeûner depuis le début de ce
confinement. Non pas de nourriture, car j’en ai en abondance, mais de
rencontres amicales, d’activités partagées et de rassemblements en famille. C’est
comme un désert relationnel. Je me sens comme les apôtres : où donc
trouver de quoi me rassasier dans ce désert? Les émissions de télé, les
casse-tête et les marches solitaires ne semblent plus faire l’affaire. Mais
Jésus peut prendre le peu que j’ai – les appels téléphoniques, les
messages-textes, les petits cadeaux échangés – et en multiplier la portée et l’impact
dans ma vie. Ma pauvreté peut devenir richesse dans son Esprit.
Abba, Père, ce confinement m’oblige à un jeûne relationnel, même
spirituel. Renouvelle ma confiance en Jésus qui peut, encore aujourd’hui,
multiplier le petit pain qui est le mien. Que les rencontres et échanges
passagers de ma vie en ces jours, aussi pauvres qu’ils soient, génèrent en moi
une profonde richesse qui rassasiera mon désir. Du surplus que je
découvrirai alors en moi, je pourrai nourrir les autres.
Amen.
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