samedi 13 février 2021

Évangile et confinement -- Jour 35, 13 février (samedi de la cinquième semaine du temps ordinaire)

(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)

 

Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » (Marc 8, 4)

Jésus se trouve en territoire païen, entouré d’une foule qui l’accompagne depuis trois jours.. Mais c’est un lieu désertique, et Jésus s’inquiète que ces gens n’auront pas la force physique de retourner chez eux. Pris de compassion, il exprime son inquiétude à ses disciples, qui répondent par la question citée. Ils ne voient aucune issue au problème que reconnaît Jésus. Alors, Jésus lui-même prend la situation en main : il multiplie le peu de pain qui reste, de sorte que la foule est rassasiée.

J’ai le sentiment de jeûner depuis le début de ce confinement. Non pas de nourriture, car j’en ai en abondance, mais de rencontres amicales, d’activités partagées et de rassemblements en famille. C’est comme un désert relationnel. Je me sens comme les apôtres : où donc trouver de quoi me rassasier dans ce désert? Les émissions de télé, les casse-tête et les marches solitaires ne semblent plus faire l’affaire. Mais Jésus peut prendre le peu que j’ai – les appels téléphoniques, les messages-textes, les petits cadeaux échangés – et en multiplier la portée et l’impact dans ma vie. Ma pauvreté peut devenir richesse dans son Esprit.

Abba, Père, ce confinement m’oblige à un jeûne relationnel, même spirituel. Renouvelle ma confiance en Jésus qui peut, encore aujourd’hui, multiplier le petit pain qui est le mien. Que les rencontres et échanges passagers de ma vie en ces jours, aussi pauvres qu’ils soient, génèrent en moi une profonde richesse qui rassasiera mon désir. Du surplus que je découvrirai alors en moi, je pourrai nourrir les autres.

Amen.

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