(Comment l’Évangile d’aujourd’hui m’appelle-t-il à vivre le
confinement? Je vous fais part de mon humble réflexion.)
Jésus leur dit : "Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront." (Marc 2, 19-20)
Les Pharisiens sont encore scandalisés, cette fois-ci parce
que les disciples de Jésus ne jeûnent pas deux fois par semaine, comme c’était
la coutume chez les Juifs pieux de l’époque. Jésus profite de leur question
pour les emmener vers un autre sujet plus important, celui de son identité.
Dans l’Ancien Testament, l’Alliance entre Dieu et Israël était parfois comprise
comme un mariage où Dieu tenait le rôle de l’époux et le peuple, celui de l’épouse.
Jésus s’approprie le rôle de Dieu, annonçant qu’il vient lui-même renouveler l’Alliance.
Mais ce renouveau ne s’accomplira que dans sa mort, lorsque l’Époux sera « enlevé »
des invités à la noce.
Comme les premiers chrétiens, je suis partagé entre la joie
de connaître le Christ ressuscité et la peine de son absence. Je crois qu’il
reviendra dans la gloire à la fin des temps, mais en attendant, la vie est
souvent pénible, comme durant ce confinement. Je suis obligé de jeûner malgré
moi. Je dois jeûner de ma famille, de mes amis, de mes sorties et de mes
habitudes. Comment tenir à la joie chrétienne au cœur de l’épreuve?
Abba, Père, donne-moi la confiance de ton Fils, Jésus. Il n’a
pas douté de ton amour, malgré la contestation, le rejet, la trahison et la
souffrance qu’il a connus. Il est venu rétablir ma relation avec toi, en scellant
une Alliance nouvelle dans son corps et dans son sang. Il est l’époux fidèle
qui ne m’abandonnera jamais. Pour cela, je te rends grâce.
Amen.
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